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SCHISME D'OCCIDENT (Grand)

SCHISME D'OCCIDENT (Grand) Il divisa l’Église en 1378 et donna lieu à l’élection de papes rivaux siégeant simultanément à Rome (Urbain VI) et en Avignon (Clément VII). L’un ou l’autre (puis leurs successeurs respectifs) était reconnu comme légitime par une partie de la Chrétienté, en fonction d’intérêts politiques nationaux. Le concile de Constance (1414-1418) y mit fin en reconnaissant Martin V comme seul pape (11 novembre 1417). Ce dernier réinstalla le Saint-Siège à Rome ; Avignon, où résida encore un temps son rival, l’antipape Benoît XIII, qui ne voulait pas renoncer, fut définitivement abandonné comme siège de la papauté officielle.

SCHISME, n. m. (du grec skhizein, «fendre, séparer»). Séparation, rupture d’un groupe de croyants d’une religion donnée qui décident d’adopter une doctrine et une organisation différentes, tout en gardant la même foi religieuse de base. Un schisme commence par un mouvement hérétique qui, souvent persécuté par la hiérarchie religieuse, en vient à constituer un groupe autonome. À la suite du «schisme d’Orient», par exemple, l’Église orthodoxe se sépara de l’Église catholique romaine. Au XVIe siècle, la Réforme engendra un nouveau schisme, d’où est issue l’Église réformée et le protestantisme. On peut considérer le christianisme comme étant lui-même une déviation schismatique du judaïsme dont il provient. Le mot schisme est parfois employé, par analogie, dans le domaine politique. Il existe toutefois d’autres mots (dissidence, scission, division, sécession).

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