SCHÉMA - SCHÉMATISME

• SCHÉMA

Figure simplifiée représentant les éléments et articulations essentiels d’un objet, d’un mécanisme, d’un raisonnement, etc., qui peut intervenir soit pour exprimer brièvement des connaissances déjà acquises, soit pour faciliter l’invention.

Bergson nomme plus précisément schéma dynamique l’état d’esprit orienté qui intervient dans le rappel d’un souvenir, la compréhension d’un texte ou l’invention : des éléments antérieurs y sont organisés pour se trouver au service de l’action.

• SCHÉMATISME

Ce terme n’a de sens philosophique propre que dans la formule : « schématisme des concepts purs de l’entendement », qui désigne chez Kant la fonction intellectuelle par laquelle les concepts purs de l’entendement, comme tels inapplicables à des objets de l’expérience, sont remplacés, pour que cette application devienne possible, par des schèmes - intermédiaires entre l’entendement et la sensibilité. C’est par exemple une telle schématisation qui produit les concepts mathématiques : puisque aucune image sensible ou aucun dessin du triangle ne peut correspondre à son concept, « le schème du triangle ne peut exister que dans la pensée ».

schématisme, théorie des schèmes, c'est-à-dire de l'activité spirituelle à l'état naissant. — Par exemple, le moment où l'on comprend quelque chose, où l'on ramène toute une diversité de données à un principe général, est le moment même du schème. Ensuite, on peut garder un concept qui représente le résultat de notre activité spirituelle, mais l'acte de formation des idées (schématisme) est quelque chose d'irréductible. C'est Kant qui, dans la Critique de la raison pure, a réfléchi le premier sur l'activité de l'esprit au moment où il trouve; mais c'est Fichte qui, dans la Théorie de la science, de 1794 et surtout de 1804, a analysé, avec le plus de profondeur et de rigueur, la rencontre de la «liberté» et de l'«être», qui caractérise le moment de toute découverte spirituelle, c'est-à-dire le schématisme proprement dit.