SAVOIR FAIRE UNE INTRODUCTION
En dissertation, surtout au baccalauréat, il est essentiel de savoir faire une bonne introduction. Celle-ci doit comprendre trois parties.
Une « captatio benevolentiae » ou si l'on préfère une bonne entrée en matière. Il s’agit « d’accrocher » le lecteur afin de capter sa bienveillance. Il n’est pas nécessaire cependant d’utiliser des techniques de publicitaires en herbe à cet effet. Un paradoxe, ou un bon exemple bien présenté et montrant que le sujet pose un problème, suffit. Cette accroche ne doit pas dépasser 5/6 lignes. Par définition, elle doit chercher à être originale.
Ensuite poser la question du sujet dans sa forme initiale de préférence.
Mettre en place la problématique, ce qui veut dire énoncer les différents problèmes philosophiques que la question implique selon vous et cela en prenant soin de justifier, au moins rhétoriquement, l’ordre suivant lequel on compte les aborder. Cela peut se faire sous la forme rhétorique d’une série de questions reliées logiquement les unes aux autres.
Erreur à éviter
Il ne faut pas donner au lecteur l’impression que le problème est déjà résolu, et que l’introduction se présente comme le résumé anticipé des résultats de la dissertation.
Rien n'est plus irritant que des copies qui présentent dès l'introduction les réponses à des questions qu'elles n'ont même pas pris la peine de poser. Il faut, autant que possible, ménager le suspense, créer une attente à partir des interrogations que l’on soulève, bref, ne pas se couper l’herbe sous le pied. Ne pas poser de problème, faire une introduction sans contenu et n’introduisant à rien est un deuxième type d’erreur, plus grave encore.
Une mauvaise impression donnée au départ est souvent difficile à effacer par la suite. Il faut donc absolument soigner ses introductions.
Liens utiles
- Pascal mentionne souvent l'art de convaincre et l'art de persuader. Selon vous, l'argumentation mise en oeuvre par les philosophes des Lumières n'est-elle pas un savoir-faire, une technique du discours ou un véritable art littéraire comme le sont les grands genres littéraires ?
- « Nous autres, écrivains du XXe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire... Il n'y a pas pour l'artiste de bourreaux privilégiés... » A. CAMUS, Discours de Suède
- Le procès de Dom Juan : Contrairement à la pièce de Molière où Don Juan est puni directement, vous imaginez que Don Juan a droit a un vrai procès. Sous le costume du juge, le Commandeur instruit le procès de l'abuseur. Ses victimes viennent témoigner contre lui (Elvire et ses frères, Dom Louis, M. Dimanche, le pauvre...). Don Juan assure lui-même sa défense (il peut lui aussi convoquer des témoins à décharge). N'oubliez pas de faire intervenir Sganarelle. Racontez sous forme dialoguée
- « Nous autres, écrivains du XXe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire... Il n'y a pas pour l'artiste de bourreaux privilégiés... » A. Camus, Discours de Suède. La littérature a-t-elle attendu le XXe siècle pour lutter contre les bourreaux? Vous avez lu des textes qui prouve
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