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SAVOIR

SAVOIR, n.m. et v. tr. (lat. sapere « savoir », « goûter »). Le double sens du verbe sapere, d'où vient savoir, est d'un grand intérêt, car la vérité a de la saveur, et elle est goûtée par l'esprit qu'elle réjouit. ♦ 1° Verbe. Posséder rationnellement des connaissances. Il y a une différence entre connaître et savoir. On est familier avec ce qu'on connaît. On est capable de rendre compte de ce que l’on sait, de l'expliquer, d'en fournir les sources. ♦ 2° Substantif, a) Le contenu de la connaissance, ce que l'on sait, b) Très souvent, avec une idée de totalité : l'ensemble de ce que l'on sait. Le savoir absolu de Hegel est l'horizon par rapport auquel tous les efforts antérieurs de la réflexion philosophique trouvent leur sens.
SAVOIR
Synonyme général de la connaissance ou de la science (« savoir scientifique »). Ne devrait, au sens strict, s’utiliser que pour désigner un ensemble systématique de connaissances, éventuellement distinct de la science : ce serait alors la philosophie, et plus précisément, lorsqu’il est spécifié comme « savoir absolu », le but reconnu du système de Hegel.
savoir (du lat. sapere, avoir du goût, de la pénétration), toute forme de connaissance. — On distingue deux formes générales de savoir, selon qu'il s'agit des sciences de la nature ou des sciences de l'homme : le premier, purement intellectuel, peut trouver une formulation mathématique (la formulation mathématique des « lois » de la nature est la forme la plus parfaite du savoir); le second requiert la « compréhension », qui est de l'ordre du sentiment : la « sympathie », est, selon Max Scheler, la forme la plus pénétrante et la plus adéquate du savoir en ce qui concerne les phénomènes humains. Le savoir philosophique, ou compréhension réflexive, unit ces deux types de savoir (c'est un savoir qui s'exprime « conceptuellement » et requiert cependant une « compréhension » spirituelle, à partir de son sentiment individuel, un « sentiment » de l'évidence).
Savoir
Du latin sapere, « avoir du discernement », « comprendre », « savoir ». Ensemble des connaissances acquises par l’apprentissage ou l’expérience. • Si Socrate peut être considéré à juste titre comme le plus savant, c’est que lui seul sait qu’il ne sait rien. « Je ne crois pas savoir ce que je ne sais pas », lui fait dire Platon dans l'Apologie de Socrate. • Pour Hegel, le but et le terme ultime de l’évolution de la conscience est le savoir absolu, dans lequel « disparaît la séparation entre l’objet et la certitude que nous en avons ».
SAVOIR (n. m.) 1. — (Lato) Syn. connaissance : ensemble de connaissances plus ou moins ordonnées ; ensemble des connaissances. 2. — Discours plus ou moins canoniques, pratiques plus ou moins codifiées, ayant une certaine efficacité, et reproductibles par apprentissage. 3. — Pour Foucault, tout ensemble d’éléments formés d’une manière régulière par une pratique discursive et défini par un domaine d’objets spécifiques, un ensemble de positions à partir duquel un sujet peut parler de ces objets, des possibilités spécifiques d’utilisation et d’appropriation de ces derniers, des coordinations et subordinations spécifiques des énoncés les concernant : Syn. région de savoir, opposé à science, sens 2. 4. — Savoir-faire : ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts. 5. — Savant : a) Celui qui possède parfaitement un savoir au sens 2. b) Celui qui possède un maximum de connaissances. c) Celui qui possède une ou plusieurs sciences ; (par ext.) celui qui exerce une activité scientifique au sens b.