Sava (v. 1174-1235) ; fondateur de l'Église autocéphale serbe.
Sava (v. 1174-1235) ; fondateur de l'Église autocéphale serbe. S. est le contemporain et, dans le champ religieux, le protagoniste de l'édification de la monarchie serbe. À la fin du XIIe siècle, le grand-joupan (« archonte » pour les Byzantins) Etienne Nemanja a étendu son pouvoir, mettant à profit, comme les Bulgares, les difficultés de l'empereur. À la mort de Manuel Comnène (1180), il a agrégé de nombreuses terres et une partie de la côte dalmate au noyau de sa puissance (Rashka). Une contre-offensive d'Isaac Ange en 1190 amène à un compromis, ménageant une reconnaissance de la souveraineté byzantine
et préparant la voie à une hellénisation profonde de la principauté. Le fils de Nemanja, lui aussi nommé Etienne, épouse une nièce du basileus et reçoit bientôt le titre de sebas-tocrator, d'un rang élevé à la cour byzantine. Un autre fils, Ratsko, quitte son père pour entrer au monastère grec de Vatopedi sur le mont Athos, où il reçoit un nouveau nom, Sava. Etienne Nemanja abdique en 1196 et se fait moine à son tour, d'abord dans le monastère serbe de Studenica (fondé par lui entre 1183 et 1191), puis aux côtés de son fils au mont Athos, prenant le nouveau nom de Siméon. Vers 1198, le père et le fils fondent un nouveau monastère serbe, Chilandar, sur le mont Athos, qui devient un centre essentiel de la spiritualité et de la littérature serbes et de leur rencontre avec Byzance. En 1208, S. rentre en Serbie où, à la demande de son frère Etienne (grand-jou-pan, puis roi de 1217 à 1227), il fonde une Église nationale, très liée à la couronne, autonome après avoir été détachée de l'archevêché d'Ohrid, avec le consentement de l'empereur grec de Nicée et du patriarche de Constantinople (1219). S. organise diocèses et écoles, dont celle de Zica, monastère où est établi le siège archiépiscopal (transféré à Pec au milieu du XIIIe siècle). A son retour en Serbie, S. a rapporté la dépouille de son père, dont les reliques deviennent le fondement d'un culte national, et dont il écrit la Vie. S. réorganise aussi sur un modèle byzantin la vie monastique, y introduisant ensuite des éléments liturgiques grecs de Terre sainte, où il a fait un pèlerinage. Il traduit en slavon (ou réactualise une traduction ancienne) des écrits grecs, fondateurs pour la vie religieuse mais aussi civile : le Nomocanon de Photius, le code juridique Procheiron, divers édits de Justinien et d'Alexis Comnène : l'ensemble sera exporté vers la Bulgarie et la Russie. Mais S. respecte aussi les Églises latines ; certains sièges épiscopaux de Serbie relèvent de Rome et les catholiques de Serbie sont rattachés à l'évêché de Kotor, suffragant de l'archevêché de Bari. C'est au cours d'un voyage en Bulgarie que S. meurt, dans la capitale Trnovo. Son corps est rapporté en 1237 au monastère de Mileseva, deuxième fondation royale serbe après Studenica. Son tombeau devient un haut lieu symbolique de la Serbie, à tel point que les Turcs le feront détruire en 1595 pour tenter de saper la résistance serbe.
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