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SANCTION

SANCTION, n.f. (lat. sanctio « clause pénale jointe à la loi »). ♦ 1° Primitivement, acte d'établir une loi ou un traité. ♦ 2° Peine ou récompense prévue pour encourager l'observation d'une loi et décourager la désobéissance. ♦ 3° Peine prévue pour réprimer une faute ou un désordre. ♦ 4° Peine ou avantage qui résultent d'une certaine manière d'agir. Il y a des sanctions naturelles qui résultent de la nature des choses : on compromet sa santé en contrevenant aux règles de l'hygiène. D'autres sanctions sont institutionnelles : sanctions pédagogiques (rares aujourd'hui), sanctions civiles (contraventions ; ou médailles, décorations), sanctions pénales. Enfin, il y a les sanctions de l'au-delà qui semblent conformes aux exigences de la justice.


sanction, récompense ou punition attachée à une action. On distingue des sanctions naturelles (brûlure d’un enfant imprudent, qui joue avec le feu), sociales (décorations, prison...), subjectives (remords). La justice moderne tend moins à punir qu’à réadapter les délinquants (cela étant vrai, essentiellement, pour les mineurs) ; elle sait qu’il n’y a pas de criminel-né et que l’on devient délinquant en vertu de conditions socio-économiques et affectives, dont la société entière est responsable. La sanction a une valeur pédagogique certaine que les éducateurs doivent cependant utiliser avec circonspection. La punition et la récompense ne peuvent être automatiques. Étant la confirmation d’un jugement relatif à la conduite d’une personne, elles doivent nécessairement s’adapter à celle-ci, à son âge, à sa compréhension. Par exemple, un bébé ne sera pas grondé pour avoir cassé un bibelot laissé à sa portée, tandis qu’on demandera à un enfant de dix ans de le remplacer en puisant dans ses économies.

sanction, primitivement, peine établie par une loi pour réprimer un acte. Au sens général, la sanction désigne aussi bien les peines que les récompenses attachées à un acte, selon son caractère nuisible ou bienfaisant. — On distingue les sanctions de l'opinion (lois de l'honneur), les sanctions légales, religieuses, subjectives (remords ou satisfaction). La sanction pose un problème moral : car, du point de vue moral, nous avons affaire à des « fautes » commises par des « personnes » et qu'il faut «expier»; la sanction légale ou physique n'a pratiquement aucune valeur morale. Elle a surtout un sens social, car, du point de vue social, nous avons affaire à des « crimes » commis par des « individus » contre lesquels il faut protéger la société : le juge tendra donc à faire un « exemple ». Pour la plupart des fautes, surtout commises par les adolescents, la justice moderne tend à substituer la rééducation, ou réadaptation, à la sanction pure et simple : le criminel est souvent un désadapté ou un révolté dont la société tout entière porte la responsabilité.

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