SALUT
SALUT, n.m. (lat. salus « conservation de la vie », « sauvegarde »). ♦ 1° Marque de civilité. ♦ 2° Conservation d'un bien essentiel, et spécialement de la vie (devoir son salut à un médecin, à un traitement). ♦ 3° Dans le vocabulaire religieux, l’idée de salut existe dans de nombreuses religions (chrétienne, judaïque, islamique, bouddhique). Elle comporte un aspect négatif : c'est la délivrance d'un monde jugé mauvais et d'une existence douloureuse, ou la délivrance du péché et de ses suites (la damnation). Et un aspect positif : c’est la possession définitive du souverain bien qui nous comblera. Dans la religion chrétienne, c'est la « vie éternelle », qui sera béatitude éternelle, contemplation de Dieu dans l'amour. Il est intéressant de noter que, définissant le mot salut au sens 1°, Littré indique : « Souhaiter à quelqu'un le salut. » ♦ 4° Spinoza. Le salut se trouve dans la science intuitive qui voit le bonheur coïncider avec l'amour intellectuel de Dieu. (V. Éthique V. proposition 36, scol.).
SALUT
Au sens religieux, dans le christianisme, mais aussi dans le judaïsme et l’islamisme, accès à l’état de béatitude éternelle après la mort. En philosophie, la notion de salut est utilisée par Spinoza pour désigner la joie, c’est-à-dire la participation à la béatitude divine, dont bénéficie en cette vie le sage qui accède à la connaissance du troisième genre.
salut, fait d'être sauvé. — Le terme peut désigner très concrètement le fait d'échapper à un danger, à un malheur. Au sens général, il désigne le bonheur éternel qui nous est départi lorsque nous sommes sauvés de l'état de péché et des souffrances liées à notre existence corporelle. En philosophie, le salut est la connaissance individuelle de la vérité et le bonheur que cette connaissance nous apporte (Spinoza).
SALUT, n. m. (du latin salus, «santé» : le fait de dire «salut» à quelqu’un signifie, étymologiquement,qu’on lui souhaite une bonne santé). 1° Sens général : fait d’échapper à un danger, à la mort ou, plus positivement, de trouver l’état idéal qu’on recherchait. Le salut peut être physique (on échappe à la noyade en trouvant une «planche de salut» — expression devenue symbolique), ou moral (il peut concerner la société toute entière : on parle de salut public). 2° Sens religieux : fait d’être sauvé du mal et d’accéder à la félicité éternelle. Il s’agit là du salut de l’âme, dont l’idée est commune, sous diverses formes, à plusieurs religions judaïque, chrétienne, islamique, bouddhique) et à certaines philosophies. L’urgence du salut est vécue tantôt sur le mode de l’angoisse (peur de la damnation éternelle, de l’enfer), tantôt sur le mode de l’impatience de la vie éternelle (la béatitude, le paradis, la contemplation de Dieu). Le christianisme classique a souvent développé l’obsession, imposée à chacun, de faire son salut; le christianisme actuel met plutôt l’accent sur l’exigence d’aimer et d’instaurer la justice parmi les hommes. Notons les deux adjectifs salutaire (qui est relatif au salut au sens n° 1) et salvateur (qui se rapporte plutôt au sens n° 2 du mot salut : un mythe salvateur ; une réforme salvatrice). SALUT (n. m.) 1. — Fait d’être sauvé d’un péril. 2. — Pour les chrétiens, bonheur éternel consistant dans le fait d’être sauvés du péché et d’éviter la damnation éternelle.