SAINT-ESPRIT

SAINT-ESPRIT, dans le dogme chrétien, troisième personne de la Sainte-Trinité. D’après les théologiens, elle exprime un courant d’amour qui va du Père au Fils, Le Credo dit que l’Esprit-saint procède «du Père et du Fils» (filioque), tandis que les orthodoxes disent «du Père par le Fils»; c’est là un des grands sujets de querelle de la séparation des Églises. Le Saint-Esprit est mentionné dans les Évangiles tout au long du récit de la vie du Christ. La Vierge Marie conçut Jésus par l’«opération du Saint-Esprit»; celui-ci présidait au baptême du Christ sous la forme d’une colombe, de même qu’à la Transfiguration, Il est appelé le Paraclet (le Consolateur), lorsqu’il est annoncé pour inspirer et guider les disciples dans leur tâche d’évangélisation : «Allez, enseignez toutes les nations et baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit...» Le jour de la Pentecôte — sa fête est spécialement célébrée ce jour-là — il descendit sous la forme de langues de feu sur les apôtres, réunis au cénacle avant de se séparer. Les apôtres recevaient ainsi les dons spirituels, ou charismes ainsi que les «sept dons du Saint-Esprit», qui sont des grâces spéciales, et qui sont conférés tout particulièrement par le sacrement de confirmation ou chrismation. Ces dons sont la sagesse, l’intelligence, la science, le conseil, la force, la piété et la crainte de Dieu. Plusieurs congrégations portent ce nom, dont les Pères du Saint-Esprit (missionnaires) sont les plus connus. Un ordre de chevalerie du Saint-Esprit fondé par Henri III en 1578 ne devait être conféré qu’à des nobles catholiques. Le Saint-Esprit orne la croix huguenote sous la forme d’une colombe.