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SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE

SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE Souhaitant reconstituer l’empire carolingien, le roi de Germanie, Otton Ier le Grand, se fait sacrer empereur en 962 ; il règne alors sur la Germanie et l’Italie, puis ses successeurs, à partir de 1038, sur le royaume de Bourgogne. Ceux-ci, s’ils échouent à soumettre réellement l’Italie, entreprennent de redorer le blason de l’Empire. Frédéric Ier Barberousse (1122-1190) en est le chef de file mais ne peut empêcher l’Allemagne de péricliter. Charles IV de Luxembourg, en 1356, promulgue la Bulle d’Or, qui institue la première Constitution et le mode d’élection de l’empereur. L’arrivée des Habsbourg au pouvoir (1438) s’accompagnera d’un agrandissement du territoire mais ne pourra mettre un frein à une lente désagrégation des États, qui se poursuivra jusqu’à la disparition du Saint Empire romain germanique au début du XIXe siècle.

SAINT EMPIRE (Électeurs du). Nom donné aux princes allemands auxquels appartenait le droit d'élire les empereurs. Leur nombre, fixé à sept par la bulle d'or de 1356, fut modifié au cours des siècles. Ces électeurs disparurent avec le Saint Empire romain germanique en 1806.

SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE. Nom donné à l'Empire fondé en 962 par Otton Ier le Grand et dissous en 1806 sous le règne de François IL La dislocation de l'empire de Charlemagne permit à Otton Ier, roi de Germanie puis d'Italie, de se faire couronner empereur par le pape à Rome. Le Saint Empire fut au faîte de sa gloire entre le XIe et le XIIIe siècle et englobait la Germanie, l'Italie du Nord et du Centre, la Lorraine et les marches de l'Est et le royaume de Bourgogne (Provence, Franche-Comté). Les meilleurs empereurs, avec les Ottoniens (Otton Ier, Otton II, Otton III et Henri II), les Saliens (Henri III et Henri IV) et les Hohenstaufen (Frédéric Ier Barberousse et Frédéric II, en particulier) ne réussirent cependant jamais à imposer leur dynastie en Germanie, la couronne n'étant pas héréditaire mais conférée par l'élection des princes, ni d'ailleurs en Italie où ils s'épuisèrent en combats contre la papauté (querelle des Investitures, lutte du Sacerdoce et de l'Empire) et contre les villes (Guelfes et Gibelins). Avec la mort de Frédéric II ( 1250), les rêves de domination de l'Italie disparaissaient et l'Empire, agrégat de centaines de territoires avec des droits régaliens, se réduisit à la Germanie. En 1452, avec Frédéric III, l'Empire échut aux Habsbourg qui tentèrent de restaurer sa puissance mais échouèrent face aux contestations internes et à l'opposition de la France, Charles Quint ne réussissant guère à établir un royaume universel. En 1648, les traités de Westphalie, qui démembraient l'Allemagne, marquèrent l'affaiblissement définitif de l'Empire et le trône impérial, titre prestigieux, ne conférait plus aucune autorité. Les Habsbourg qui avaient perdu leur prédominance en Allemagne au profit de la Prusse et qui n'avaient pu résister aux invasions de la Révolution et de Napoléon Ier, renoncèrent à l'Empire en 1806. François II avait pris le titre de François Ier, empereur d'Autriche, deux ans auparavant. Voir Bulle d'or, Grand Interrègne.

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