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SADISME

SADISME. n. m. (du nom du marquis de Sade, dont les ouvrages mettent en action des personnages pervers : leur jouissance sexuelle est liée aux sévices qu'ils font subir à leurs partenaires).
Perversion sexuelle dans laquelle le sujet n'éprouve de satisfaction qu'en faisant souffrir (moralement ou physiquement) son partenaire. Le sadisme résulte d'une fusion entre la violence et la sexualité ; il est souvent lié au masochisme, la même «pulsion de mort» pouvant être, dans le comportement sexuel, tournée vers soi ou vers l'autre. D'où le terme Sadomasochisme.
2° Par extension, plaisir de voir souffrir ou de faire souffrir les autres (êtres humains ou animaux). Le sadisme se mêle souvent à d'autres sentiments, à la pitié même. Voici par exemple ce que Néron déclare, à propos de Junie qu'il aime et qu'il séquestre (Britannicus, Racine) : J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler

sadisme, perversion sexuelle caractérisée par l'érotisation de la douleur infligée à autrui.
Le sadique ne ressent d'excitation sexuelle qu’en faisant du mal à un partenaire. Dans les cas les plus graves, heureusement rares, les actes de cruauté peuvent aller jusqu’au meurtre. Le plus célèbre est celui du maréchal Gilles de Rais (1400-1440), qui fit périr de 140 à 300 enfants, selon les évaluations. Certains meurtriers, tels Jack l’Éventreur ou Peter Sutcliffe, ne s’en éprennent qu’aux prostituées. Selon D. Cameron et E. Frazer (1988), leur motivation serait à chercher dans une relation aux femmes immature et complexe, s’enracinant dans la relation à la mère, à la fois objet d’amour et source de frustration. Le « petit sadisme » se limite à des flagellations, des morsures ou même des humiliations morales.
Certains auteurs pensent que cette perversion est constitutionnelle. Pour les psychanalystes, elle est un élément de la paire contrastée « sadisme-masochisme » et liée, en particulier, au stade sadique-anal, aux premières expériences sphinctériennes (apprentissage de la propreté), à la rébellion contre l'autorité et à l’agressivité déplacée sur autrui.


sadomasochisme, intrication des pulsions agressives dirigées contre autrui (sadisme) ou contre soi-même (masochisme) qui, selon les psychanalystes, coexistent toujours chez une même personne.
Chez certains individus, le plaisir érotique dépend des actions agressives subies ou infligées à autrui. Il existe aussi un sadomasochisme moral, différent de la déviation sexuelle, qui se manifeste dans les tortures que certaines personnes, ayant un sentiment de culpabilité, n’hésitent pas à s’infliger (elles sont, en même temps, victimes et bourreaux) pour satisfaire leur besoin de punition.

SADISME (n. m.) Perversion sexuelle dans laquelle le sujet satisfait son désir en humiliant ou faisant souffrir autrui ; la psychan. en fait l'une des composantes fondamentales de la vie pulsionnelle, et, par là, le lie au masochisme : « Le sadisme et le masochisme occupent parmi les autres perversions une place spéciale. L ’activité et la passivité qui en forment les caractères fondamentaux et opposés sont constitutifs de la vie sexuelle en général » (Freud).




SADISME nom masc. - Perversion consistant à jouir de la souffrance infligée à autrui. ÉTYM. : de Sade. Le terme a été forgé à des fins médicales à partir du nom d’un des grands écrivains de la fin du XVIIIe siècle, le marquis de Sade. Celui-ci, qui, condamné sous tous les régimes, passa l’essentiel de sa vie en prison, fait l’éloge du libertinage le plus déréglé dans ses ouvrages comme, par exemple, Juliette ou les Prospérités du vice. Son œuvre, de ce fait, peut être lue comme le plus complet des catalogues de la perversion sexuelle. Il y a donc un certain contresens à identifier Sade à cette forme particulière de la jouissance qui naît de la souffrance d’autrui. Sade - ou en tout cas ses personnages - était sans doute autant masochiste que sadique. Comme cela est toujours le cas, la transformation du nom propre d’un écrivain en adjectif se fait au prix d’une méconnaissance ou en tout cas d’une déformation sensible de son œuvre.

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