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RUTEBEUF

RUTEBEUF XIIIe siècle
Poète, né peut-être à Paris. Il cultive tous les genres littéraires de son temps : la poésie religieuse (Vie de sainte Élisabeth), le théâtre religieux (Miracle de Théophile), le fabliau (Le Testament de Pane). La satire, aussi, quand il lui en prend envie. Par exemple, lorsqu’il s’engage dans la querelle née à l’université de Paris entre les moines (dits : maîtres réguliers) et les laïcs (maîtres séculiers) : Discorde de l’Université. Mais avant tout, Rutebeuf est un grand poète lyrique : La Pauvreté Rutebeuf ; Complainte Rutebeuf; Griesche (c’est-à-dire: malchance) d’hiver; Le Mariage Rutebeuf. Comme Villon, il ne chante bien que ce qu’il connaît, et il le connaît pour en avoir exprimé tous les sucs : le manque de feu (le froid au cul quand bise vente), le manque de logis, le manque d’amour, l’abandon de tous qui est le lot du pauvre (Trois mois que personne n’ai vu), et la maladie, et la faim. Mais il se moque de tout et de lui-même :


Savez comment je vais mon train ?
L’espérance de lendemain,
Ce sont mes fêtes!