Databac

ROYER-COLLARD Pierre Paul

ROYER-COLLARD Pierre Paul. Homme politique et philosophe français. Né le 21 juin 1763 à Sompuis, près de Vitry-le-François (Marne), mort à Châteauvieux, près de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) le 4 septembre 1845. Fils d’un riche propriétaire, il fit d’excellentes études au Collège de Saint-Omer et venait de s’inscrire au barreau de Paris lorsque commença la Révolution. Secrétaire-greffier du maire de Paris, il démissionna de ces fonctions après le 10 août 1792 et s’éloigna de la capitale pour échapper à la Terreur. Elu député de la Marne au Conseil des Cinq-Cents en 1797, il devint rapidement suspect à cause de ses opinions royalistes, et après le 18 fructidor son élection fut annulée. Il se retira alors de la politique et se consacra à l’étude de la philosophie, en disciple de Thomas Reid. Appelé en décembre 1809 à une chaire de philosophie de l’Université de Paris, il exerça une influence profonde sur la première génération romantique en combattant le sensualisme de Condillac, et en proposant un rationalisme spiritualiste inspire par la philosophie écossaise : Cousin et Jouffroy furent parmi ses élèves. Rentré dans la carrière politique avec le retour des Bourbons, il fut directeur général de la Librairie (1814), puis président de la commission supérieure de l’instruction publique (1815-19). Membre de la Chambre depuis 1815, il y devint rapidement une personnalité dominante. Il fut l’animateur de ce groupe des « doctrinaires » illustré plus tard par Guizot, et dans lequel s’exprimait l’iaéal politique de la grande bourgeoisie légitimiste — Discours et Discours sur la presse. Aussi Royer-Collard fut-il naturellement amené à s’opposer à la réaction ultra-royaliste consécutive à l’assassinat du duc de Berry : sa lutte contre le Ministère Villèle lui valut une grande popularité, et en 1827 c’est par sept collèges électoraux qu’il fut envoyé à la nouvelle chambre dont il devint le président. En cette qualité il fut chargé de remettre à Charles X la fameuse adresse des 221. Mais la chute des Bourbons le bouleversa, et sous la Monarchie de Juillet il ne joua plus qu’un rôle effacé. Il avait été élu membre de l’Académie française en 1827.

Royer-Collard, Pierre Paul (Sompuis, Champagne, 1763-Châteauvieux, Loir-et-Cher, 1845) ; homme politique et philosophe français. Avocat à Paris, il sympathise d’abord avec la Révolution et devient secrétaire de la Commune (1790-1792). Il s’en éloigne après le 10 Août et se cache pendant la Terreur. Membre des Cinq-Cents, il est également de 1797 à 1803 membre du Conseil secret royaliste. Mais il ne veut pas d’un retour à l’Ancien Régime ; il est partisan d’une monarchie constitutionnelle. Écarté lors du coup d’État du 18 Fructidor (4 sept. 1797), il se lie avec le comte de Provence (le futur Louis XVIII). Sous l’Empire il se détourne de la politique. Il enseigne la philosophie à la Sorbonne : il est à l’origine d’une réaction spiritualiste qui allait marquer Cousin et Jouffroy. Député pendant la Restauration, il préside la commission d’instruction publique (1815-1820), ce qui lui permet de créer les chaires d’histoire dans les universités. Il démissionne quand les ultras prennent le pouvoir. Il dirige alors le groupe des « doctrinaires » qui comprend Guizot, Rémusat et Duvergier de Hauranne. Ils sont partisans d’une monarchie censitaire reposant sur la Charte et combattent les lois sur le droit d’aînesse et le sacrilège. En tant que président de la Chambre (1828-1830), R. présente à Charles X l’adresse des Deux cent vingt et un qu’il avait rédigée et qui défendait sa conception d’une monarchie tempérée. Il ne joue qu’un rôle effacé sous la monarchie de Juillet. Membre de l’Académie française depuis 1827, il se retire de la vie publique en 1842. Bibliographie : R. Lanceron, Un conseiller secret de Louis XVIII, Royer-Collard, 1956.

ROYER-COLLARD, Pierre Paul (Sompuis, 1763-Châteauvieux, 1845). Homme politique français. Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il joua un rôle politique important sous la Restauration. Avocat à Paris, secrétaire de la Commune en 1790-1792, il se détacha de la Révolution et vécut clandestinement sous la Terreur. Député à partir de 1815, il devint le chef du parti des Doctrinaires, favorable à l'application de la Charte de 1814 et au suffrage censitaire. Président de la Chambre (1828), il rédigea l'adresse des 221, hostile au pouvoir personnel de Charles X (1830).

Liens utiles