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ROLIN Dominique 1913

ROLIN Dominique 1913

Romancière, née à Bruxelles. Avec son atmosphère de songe mélancolique, le premier roman de Dominique Rolin, Les Marais (1942 ; réédité en 1970), prend d’assaut la critique ; quant à Jean Cocteau, lecteur averti entre tous en matière de roman poétique et onirique, il salue ce récit comme « une grande merveille » et admire « les racines qu’il enfonce dans la nuit du corps » (de plus, le livre est illustré par des dessins de l’auteur). Bientôt (1946), la dessinatrice Dominique Rolin rencontre un sculpteur et graveur, Bernard Milleret, qui l’épouse dix ans plus tard. (Les lecteurs retrouveront un sculpteur qui a plus d’une ressemblance avec lui - en particulier par son mariage « sur le tard » -dans Moi qui ne suis qu’amour, 1948.) Ce dernier titre, Dominique Rolin (qui est toujours largement autobiographique) pourrait le prendre à son compte. Et ses héros vivent avec la même intensité l’amour chaste et passionné (c’est-à-dire fou ; celui des deux fiancés dans Artémis, 1958, qui, enlacés, se jettent dans la Seine) et l’amour physique, souvent réduit d’ailleurs à ses fantasmes (Le Corps, 1969, Deux, 1975).
À partir de 1962 (Le For intérieur) Dominique Rolin subit l’influence du Nouveau Roman. Ainsi, des « structures » trop apparentes ou symétriques ; ainsi, encore, des noms de personnages réduits à des initiales. Mais elle comprend bientôt que sa propre écriture (sa propre nature) est en elle-même bien assez riche.

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