ROI
ROI Si le mot évoque pour nous majesté et puissance, cette vision ne s’applique guère aux prédécesseurs de Philippe II Auguste ; ils doivent en effet se faire sacrer du vivant de leur père pour être sûrs de lui succéder sur le trône. Pourtant, l’onction - qui, depuis Pépin le Bref, apporte la caution de l’Église -, puis le sacre placent le roi dans le plan divin en faisant de lui l’élu de Dieu-cette dernière cérémonie, toutefois, n’est pas nécessaire, comme le confirme la présence de Jean Ier*, mort âgé de quatre jours, dans la liste des rois. Avec le temps, le droit du sang aura fini par s’imposer; on pourra alors parler de race royale, de primogéniture et de masculinité.