Richard d'York (1411-1460); aristocrate anglais.
Richard d'York (1411-1460); aristocrate anglais. Le titre de duc de son grand-père, Edmond de Langley, fils d'Edouard III, revient en 1415 à R., fils du comte Richard de Cambridge et d'Anne Mortimer, lorsque le duc Édouard d'York, fils aîné d'Edmond, meurt à Azincourt. R. hérite d'une fortune colossale, la plus importante après celle du roi. Gouverneur en France et en Normandie (1436), il reconquiert quelques territoires normands, poussant même jusqu'à Pontoise (janv. 1437). Il épouse Cécile Neville et, alors qu'il est gouverneur pour la seconde fois (1440-1445), consolide les positions anglaises en Normandie, mais sans le soutien de la population. Après l'échec d'une dernière chevauchée anglaise (1443), une trêve est signée à Tours (28 mai 1444) ; R. n'a pas le temps de voir sa rupture (1449), car il est rentré en Angleterre. Après la mort d'Humphrey, duc de Gloucester (1447), R. passe progressivement pour le premier prétendant au trône d'Angleterre, car Henri VI est encore sans enfant ; mais lui-même pour l'heure dirige plus un parti de mécontents qu'il ne nourrit des prétentions à la couronne ; appuyé par un large clan (son neveu Jean, duc de Norfolk, ses parents Salisbury et Warwick), R. devient ainsi l'adversaire du duc Edmond de Somerset [1444-1455], de la lignée des Lancastre, qui a d'autres titres à la succession royale (il est petit-fils de Jean de Gand, duc de Lancastre). Somerset et ses partisans obtiennent l'exil d'York comme gouverneur d'Irlande. En 1450, R. revient avant la date prévue, à la tête d'une armée, et exige du roi le renvoi de son rival. Mais dans les années 1451-1453, R. est plus isolé ; la naissance d'un prince héritier (13 oct. 1453) a réduit à néant ses espoirs d'accéder au trône autrement que par la force. La situation politique est pourtant modifiée depuis qu'en août 1453 le roi a manifesté une première attaque de folie. Les intrigues de la reine Marguerite ne sont pas non plus pour rien dans le revirement des indécis, qui penchent finalement pour R. Ce dernier, non sans retournements, est par deux fois choisi comme Protecteur du royaume [27 mars-25 déc. 1454; 17 nov. 1455-févr. 1456]. Tout est prêt pour que, sur fond de rivalités aristocratiques et d'anarchie dans le pays, éclate ouvertement le conflit militaire entre les deux partis des Lancastre et des York (guerre des Deux Roses). Avec la mort de Somerset (1455), R. a d'abord l'avantage. Mais la reine réduit bientôt ses positions et affaiblit ses alliés. Après un court répit, la guerre reprend en 1459 ; grâce au soutien de Warwick, un compromis est finalement conclu devant le Parlement : Henri VI restera roi jusqu'à sa mort, York lui succédera (oct. 1460). Alors qu'après avoir passé cet accord, York se retire avec une petite armée, il est vaincu et tué à Wakefield, le 30 décembre 1460, par les partisans de la reine et des Lancastre.
Liens utiles
- Édouard IV1442-1483Fils de Richard, duc d'York, il s'était illustré du vivant de son père dans les combats deNorthampton et de Mortimer-Cross.
- Richard Hawkins1560-1622Corsaire anglais, il retrouva après Davis les îles Falkland (1594).
- Devoir anglais: the New York time Style Magazine written in january 2020
- Richard de Cornouailles1209-1272Fils du roi anglais Jean sans Terre et beau-frère de Frédéric II, Richard fut, en 1257, lecandidat à l'Empire de l'Archevêque de Cologne et élu roi des Romains.
- Richard Harené en 1919Philosophe anglais, professeur à Oxford, Richard Hare est un défenseur du prescriptivismeen morale : tout jugement moral a pour signification ultime un impératif moral (et nonl'expression d'un sentiment moral) et ainsi est en son essence universalisable.