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RICARDO (David)

RICARDO (David). Célèbre économiste libéral anglais (1772-1823), né à Londres. Dès l'âge de quatorze ans, il travailla à la Cité avec son père. Après son mariage, il fit un bref passage dans un établissement bancaire, avant de reprendre une activité financière indépendante, qui lui permit d'acquérir rapidement une fortune considérable. Ses principales œuvres sont l'Essai sur le haut prix des lingots (1811), qui contient une théorie de la monnaie, l'Essai sur l'influence des bas prix du blé sur les profits du capital (1815), qui est une analyse des relations entre la rente foncière, les salaires et les profits, dans une économie où le bien de référence est le blé. Il généralise ensuite son raisonnement dans son œuvre capitale, Des principes de l'économie politique et de l'impôt (1817). Il mourut brutalement dans sa propriété de Gotcomb Park, laissant plusieurs manuscrits inachevés. Sa place dans l'histoire de la science économique est exceptionnelle. Les points les plus importants de son œuvre sont l'analyse des relations entre les profits et les salaires, une théorie de la rente, et la théorie quantitative de la monnaie. Il a conquis la totalité de l'Angleterre sans avoir été toujours parfaitement compris. Un courant néo-ricardien s'applique, aujourd'hui, à une meilleure compréhension de son œuvre.

RICARDO David. Economiste anglais. Né à Londres le 19 avril 1772, mort le 11 septembre 1823 dans le Gloucestershire. D’origine israélite, après une période d’apprentissage accompli en Hollande et au bureau paternel, il commença d’exercer sa propre activité d’agent de change auprès du Stock Exchange de Londres. Dans ce milieu, il acquit une connaissance approfondie des problèmes économiques et financiers, qui, ajoutée à ses grandes capacités naturelles, ne tarda guère à lui valoir l’estime des plus éminents économistes du temps. Au début, il s’intéressa à des questions pratiques concernant l’économie anglaise, en publiant en 1809 et 1810 des opuscules sur le prix élevé du métal or et, en 1815, un essai sur le prix du blé — v. Essai sur l’influence du bas prix des blés sur les profits du capital — dans lequel se trouve formulée la théorie de la rente foncière qui, bien qu’elle ait été antérieurement conçue par d’autres spécialistes, lui doit sa forme définitive et porte son nom. En 1817 parurent Des principes de l’économie politique et de l’impôt, où apparaissent les différents éléments constitutifs de son œuvre. S’étant complètement retiré des affaires en 1819, membre de la Chambre des Communes pour Portarlington, il le demeura jusqu’à sa mort et fit des interventions appréciées, en particulier sur des problèmes douaniers et bancaires. En même temps, il continua de publier des opuscules et d’entretenir une substantielle correspondance avec ses amis et ses admirateurs, à rédiger des notes critiques sur l’œuvre de Malthus, laissant un ensemble d’ouvrages qui n’a été que récemment connu en entier, grâce à une monumentale édition critique, Œuvres et correspondance de David Ricardo [The Works and Correspondance of David Ricardo] faite par P. Straffa pour le compte de la Société royale économique britannique. L’importance de la position de Ricardo dans l’histoire de la pensée économique vient du caractère purement théorique qu’il a donné à son enquête grâce à un processus d’« abstractions héroïques » et à une chaîne de rigoureuses déductions. Il fait la distinction entre problèmes intérieurs et problèmes internationaux (auxquels il a apporté une contribution fondamentale avec sa théorie des prix de revient comparés); il marque la séparation entre phénomènes monétaires et ceux, substantiels, de l’économie. Ricardo considère comme le but essentiel de l’enquête économique la détermination des rapports qui règlent la distribution des produits entre les différentes catégories sociales, détermination qu’il obtient en liant le problème de la distribution à celui de la valeur (d’échange) des biens estimée d’après le travail nécessaire pour les produire. De la sorte, les bases d’un système théorique étaient posées, système dont, ensuite, devaient se réclamer tant Marx — pour édifier sa théorie de la plus-value — que les théoriciens de l’utilité -pour l’intégrer à la considération de l’évaluation subjective des biens par ceux qui réalisent les opérations économiques.

Ricardo, David (Londres 1772-Gatcomb-Park, Gloucestershire, 1823) ; économiste libéral anglais.

Né à Londres en 1772, R. appartient à une famille juive qui est passée du Portugal en Hollande, puis en Angleterre. Son père est courtier de change et le prend avec lui en 1786. En 1793, il abjure la religion juive et épouse une quaker. Sa famille se sépare alors de lui et lui ôte ses biens. Mais il réussit, en quelques années, à accumuler une grosse fortune. Il se retire des affaires en 1815 pour se consacrer exclusivement à ses publications d’économie politique qui ont un grand retentissement. Il entre aux Communes en 1819 et y intervient à plusieurs reprises sur les questions économiques. Il meurt en septembre 1823 à Gatcomb-Park (comté de Gloucester). Dès 1810, il a publié un essai, Le Haut Prix du lingot preuve de la dépréciation des billets de banque, où il montre les défauts dus à l’émission excessive de papier-monnaie. Il revient plusieurs fois sur ces problèmes monétaires, notamment en 1816, avec ses Propositions pour une circulation monétaire économique et sûre, dans lesquelles il propose que le papier-monnaie soit remboursable en lingots, ce qui empêcherait l’or de circuler comme monnaie courante. En 1815 il publie un Essai sur l’influence du bas prix du blé sur les profits ou le cours des fonds publics, où apparaissent déjà ses thèses essentielles, qu’il systématise en 1817 dans les Principes de l’économie politique et de l’impôt. La théorie ricardienne de la valeur a exercé sur l'économie politique classique et sur Marx une influence capitale. Partant de la distinction entre le prix courant, résultant de l’offre et de la demande, et le prix naturel ou valeur, R. la définit par la quantité de travail qui y est incorporée : « Les marchandises reproductibles ont une valeur d’échange qui ne dépend que de la quantité comparative de travail qui a été employée à la production de chacune d’elles. » Il en déduit une théorie du salaire, conçu comme le minimum nécessaire à l’ouvrier pour subsister et faire vivre sa famille. « Le prix naturel du travail est celui qui fournit aux ouvriers en général le moyen de subsister et de perpétuer leur espèce sans accroissement ni diminution.» Il montre comment la hausse des salaires peut atteindre le taux de profit sans exercer d’influence sur les prix. Sa théorie de la rente foncière fut très discutée.




RICARDO, David (Londres, 1772-Gat-comb Park, Gloucestershire, 1823). Économiste britannique. Il fut l'un des premiers théoriciens du capitalisme libéral. Il établit la loi de la rente foncière et vit dans le travail la source de toute valeur (« valeur travail »). Ses Principes d'économie politique (1817) influencèrent aussi bien les théoriciens du socialisme scientifique que ceux du néolibéralisme. Voir Marx (Karl), Say (Jean-Baptiste), Smith (Adam).

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