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RÉVOLUTION

RÉVOLUTION. n. f Au sens politique, social et économique : changement brusque, radical, et souvent violent, de l'ordre établi, des institutions existantes, du régime. Le mouvement qui s'y oppose se nomme contre-révolution. La révolution peut être totale (la révolution russe) ou partielle (la révolution industrielle ; la révolution des moeurs). À partir de l'exemple politique, le mot révolution a été employé métaphoriquement dans presque tous les domaines de la vie humaine, notamment dans le domaine intellectuel, artistique ou moral. Dans cet emploi, le terme s'est parfois usé : il peut signifier un changement plus ou moins profond, sans qu'il y ait nécessairement coupure totale ou violente avec l'état précédent. Noter l'expression Révolution culturelle, qui a été d'abord lancée dans la Chine de Mao-Tsé-Toung (en 1965-1966) et qui désigne, au-delà des idées politiques, un bouleversement radical des valeurs fondamentales d'une société, aussi bien au niveau de la vie proprement culturelle que des moeurs ou des relations entre les personnes.
Au mot Révolution peuvent être opposés les mots Tradition, Évolution (ou Réforme), et enfin Révolte (celle-ci a un caractère épisodique, ou affectif, alors que la révolution est une action d'ensemble.)
RÉVOLUTION (SCIENTIFIQUE)
♦ Selon Kant, il s’agit de la transformation soudaine d’une recherche tâtonnante et d’une connaissance imprécise, en savoir scientifique. L’accomplissement de cette révolution - généralement par un seul homme pour chaque discipline comme c’est le cas de la « révolution copernicienne » - met fin définitivement aux errements et donne un caractère scientifique à la connaissance, désormais vouée au progrès cumulatif et continu.
♦ En revanche, pour Kuhn, la science ne progresse pas toujours par accumulation linéaire. Quand le modèle (paradigme) de croissance de la connaissance perd sa fécondité et laisse apparaître des « anomalies » qui résistent aux efforts des savants, on se voit contraint de changer de paradigme pour expliquer d’une manière satisfaisante les phénomènes qui ne s’adaptaient pas au système précédent. La science progresse grâce à ces révolutions, c’est-à-dire à ces passages d’un paradigme à un autre.
RÉVOLUTION, n. f. Au sens politique, social et économique : changement brusque, radical, et souvent violent, de l’ordre établi, des institutions existantes, du régime. Le mouvement qui s’y oppose se nomme contre-révolution. La révolution peut être totale (la révolution russe) ou partielle (la révolution industrielle; la révolution des mœurs). À partir de l’exemple politique, le mot révolution a été employé métaphoriquement dans presque tous les domaines de la vie humaine, notamment dans le domaine intellectuel, artistique ou moral. Dans cet emploi, le terme s’est parfois usé : il peut signifier un changement plus ou moins profond, sans qu’il y ait nécessairement coupure totale ou violente avec l’état précédent. Noter l’expression Révolution culturelle, qui a été d’abord lancée dans la Chine de Mao-Tsé-Toung (en 1965-1966) et qui désigne, au-delà des idées politiques, un bouleversement radical des valeurs fondamentales d’une société, aussi bien au niveau de la vie proprement culturelle que des mœurs ou des relations entre les personnes.
Au mot Révolution peuvent être opposés les mots Tradition, Évolution (ou Réforme), et enfin Révolte : la révolte — contre les injustices, contre l’absurdité du monde — est un mouvement de refus intense, passionné, souvent épisodique, tandis que la révolution se veut une action d’ensemble, politiquement organisée.
Révolution

Du latin revolutio, « retour au point de départ » (de revolvere, « rouler en arrière »). - Mouvement d’un astre accomplissant une courbe fermée (exemple : la révolution de la Terre autour du Soleil). - En géométrie, rotation d’un corps autour de son axe. - Changement brusque et important dans l’ordre moral, intellectuel, social, etc. (exemple : la révolution industrielle). - Spécialement, bouleversement profond de l’ordre politique et social, le plus souvent consécutif à des actions insurrectionnelles.
• La « révolution copernicienne » désigne le changement total de perspective que Kant opère dans le domaine de la philosophie de la connaissance. De même que Copernic explique les mouvements des astres en supposant le Soleil immobile et la Terre tournant autour de lui (et non l'inverse), Kant rend compte de l'expérience sensible en supposant que « les objets se règlent sur notre connaissance », et non l'inverse. • Pour Marx et Engels, les révolutions sont « les locomotives de l'histoire ». Nées des contradictions entre les forces productives et les rapports de production existants, elles renversent l'ordre ancien, devenu caduc, et instaurent un ordre nouveau, fondé sur de nouveaux rapports de production.
Révolution

Toute entreprise visant à transformer l’État et la société par une action violente contre l’ordre existant (cf. Violence).

1 Pour les Français, l’idée de révolution s’est trouvée longtemps incarnée dans la Révolution de 1789 : Stendhal, La Chartreuse de Parme; Balzac, La Comédie humaine; Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe ; Hugo, Châtiments, Quatrevingt-Treize ; Michelet, Histoire de France; France, Les dieux ont soif; Claudel, L’Otage.

2 Autres révolutions et espoirs révolutionnaires (cf. Socialisme, '‘Communisme) : Hugo, Les Misérables (3e partie, livre IV : l’étudiant Enjolras ; 4e partie : émeutes de 1832). 1848 : Flaubert, L’Éducation sentimentale. Commune de Paris (1871) : Vallès, L’Insurgé; Zola, La Débâcle. Révolution russe de 1917 : Romains, Les Hommes de bonne volonté. Chine : Malraux, Les Conquérants, La Condition humaine. Espagne (1936) : Malraux, L’Espoir.
RÉVOLUTION (n. f.) 1. — Mouvement circulaire par lequel un mobile (astre, planète) revient à sa position d’origine. 2. — (Par ext.) Cycle, succession.
3. — (Sens fig.) Bouleversement profond. 4. — (Pol.) Changement brutal de gouvernement et d’institution. 5. —Révolutionnaire : a) Qui concerne la révolution au sens 4 ; (en part.) qualifie toute activité qui a pour but la révolution, b) (Sens fig.) Novateur, original, qui rompt avec ce qui se faisait avant.



[…] siècle apparaît comme l’âge d’or des philosophes, dont les idées annoncent la Révolution. On remet en question la monarchie absolue et les dogmes de la religion, on prône le progrès […]

RÉVOLUTION Mouvement circulaire par lequel un mobile revient à son point de départ (par exemple, des planètes). ♦ En sociologie politique, changement brusque, profond et souvent violent de régime en vue de substituer un ordre nouveau (politique, social ou économique) à l’ordre ancien. Selon Camus, alors que la révolte procède de la générosité, la révolution est l’expression du ressentiment, et se traduit par la mise en place d’une nouvelle structure administrative et politique qui brime la liberté individuelle : dans cette optique, il faudrait admettre qu’en deçà de l’acception politique vibre toujours le sens astronomique, où s’affirme un retour périodique à la même situation. Pour échapper à cette stagnation cyclique, il faut supposer un progrès de et dans l’Histoire, par exemple dans le sens d’une libération progressive de l’humanité : c’est ce qu’affirme le marxisme, lorsqu’il fait de la révolution prolétarienne un événement capable d’outrepasser les contradictions auxquelles aboutit la révolution bourgeoise (dont le modèle est fourni par celle de 1789) et d’annoncer en complément l’avènement d’une société sans classes.