RESPECT

RESPECT. n.m. (lat. respectus « regard jeté en arrière », « considération », « égards »). ♦ 1° Attitude morale consistant à reconnaître certaines valeurs avec la conscience d'être tenu à ne jamais leur porter préjudice (respect de la personne humaine, respect du droit, respect de la liberté). ♦ 2° Attitude déférente et manifestation d'égards envers certaines personnes en qui on reconnaît une dignité particulière (respect des parents, des professeurs, des représentants de l'autorité). ♦ 3° Kant. Le seul sentiment qui soit assez pur pour pouvoir intervenir dans la vie morale (respect du devoir). ♦ 4° Abstention de tout ce qui peut porter atteinte à des personnes, à des biens, à des réalités idéales auxquels nous reconnaissons une valeur (respect de la vérité, respect du bien d'autrui). ♦ 5° Le respect humain est une timidité et un manque de courage qui nous empêchent de nous comporter devant autrui conformément à nos convictions et à notre conscience.

RESPECT

Le respect est, chez Kant, le seul sentiment compatible avec le devoir moral. Ce n’est pas un sentiment « pathologique » qui relève de la sensibilité - comme tous les autres -, c’est-à-dire de la partie passive de notre être, mais la « représentation d’une valeur qui humilie mon amour-propre » et qui exprime la conscience que j’ai « de la subordination de ma volonté à une loi » émanant de la raison. En conséquence, le respect s’adresse aux personnes et non aux choses, dans la mesure où la personne est le support virtuel ou réel de cette loi morale.

respect, attitude qui consiste à ne porter atteinte à autrui ni physiquement, par la violence, ni moralement, par le jugement. — Le respect définit, selon Kant, la norme de toute relation entre les hommes, bien plus que la «sympathie»; il peut seul fonder l'attitude de « bienveillance » objective qui nous permet de comprendre autrui sans le juger. Le respect, de plus, est un devoir moral, la seule attitude naturelle de l'homme en face d'une valeur et, en particulier, en face de toute personne humaine. L'expérience vivante du respect humain serait celle où l'individu saisit le regard d'un homme : lorsque le tyran saisit le regard de l'esclave, il comprend l'impossibilité de lui faire violence et le devoir de le « respecter ». — Après Kant, les analyses du respect ont été développées par Martin Buber et Emmanuel Levinas.

Respect Du latin respectus, « action de regarder en arrière », « considération ». - Sentiment de déférence qu’impose la valeur d’une personne, d’une loi ou d’une idée. - Chez Kant, sentiment produit par la loi morale, qui nous oblige à nous incliner devant la personne d’autrui, en tant qu’elle est elle-même porteuse de la loi morale. • Le devoir de respecter les autres est compris, selon Kant, dans l'impératif qui nous oblige à ne jamais traiter un homme comme un moyen au service de nos fins. Aussi s'applique-t-il à tous les hommes sans exception, y compris à ceux qui ont pu se rendre indignes de notre estime par leur conduite. RESPECT (n. m.) 1. — (Sens vulg.) Sentiment portant à traiter une personne avec déférence. 2. —Sentiment que nous éprouvons en présence d’une valeur morale. 3. — Pour Kant, sentiment causé par la loi morale et ayant cette loi pour objet. 4. — Attitude consistant à s’abstenir de porter atteinte à une chose ou à une règle.