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RÉPARATIONS

RÉPARATIONS. Nom donné aux indemnités financières imposées par le traité de Versailles à l'Allemagne, jugée responsable du déclenchement de la Première Guerre mondiale et des dégâts subis par les régions envahies. Dès le départ, les Alliés eurent de grandes difficultés à s'entendre sur le montant et la répartition des réparations. Afin de rétablir le commerce international, les Anglais souhaitaient ménager l'Allemagne. La France, au contraire, par la voix de Poincaré, comptait sur les paiements pour restaurer son économie, ce qui expliqua longtemps l'acharnement de l'opinion française (« L'Allemagne paiera ! »). Après de délicates négociations entre les vainqueurs, la conférence de Spa (juillet 1920) fixa le pourcentage des versements : 52 % du montant à la France, 22 % au Royaume-Uni, 10 % à l'Italie et 8 % à la Belgique. La conférence de Paris (1919-1920) détermina le montant total des réparations estimé à environ 226 milliards de marks or, ramené à 132 milliards de marks or par la Commission des réparations. Cependant, dès 1921, avec la chute vertigineuse du mark, l'Allemagne se trouva dans l'incapacité de faire face à ses engagements. Poincaré, contrairement à Briand, décida de contraindre l'Allemagne à payer en occupant la Ruhr (1923) malgré la désapprobation anglaise. Son isolement diplomatique mais surtout l'inflation et la baisse inquiétante du franc obligèrent la France à assouplir sa position. Le Cartel des gauches, arrivé au pouvoir en 1924, favorisa l'évacuation de la Ruhr et l'amélioration des relations franco-allemandes, à l'initiative de Briand et Stresemann. Des plans d'aménagements successifs (le plan Da-wes en 1924 et le plan Young en 1929), permirent d'échelonner les paiements et de réduire sensiblement le montant. La crise économique de 1929 qui toucha particulièrement l'Allemagne, imposa la suspension (moratoire Hoover) puis la fin définitive des paiements (conférence de Lausanne, 1932). Finalement, l'Allemagne ne versa que 22,8 milliards - dont 9,5 à la France - sur les 132 initialement prévus. Voir Weimar (République de).

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