Réparation

Réparation Terme introduit par Melanie Klein pour désigner la façon dont le sujet cherche à réparer dans l’objet les effets de ses fantasmes destructeurs. La réparation intervient principalement lors de la position dépressive, lorsqu’est instaurée une relation à l’objet total.

REPARATION. Par la réparation, le sujet aspire à reconstituer, à recréer ses objets d’amour perdus, à leur insuffler vie et intégrité. Si, dans ses fantasmes sadiques omnipotents, il a pu abîmer l’objet aimé, il croit également que son amour et que ses soins peuvent annuler les méfaits de son agression. Le conflit dépressif est une lutte constante entre la destructivité du nourrisson et son amour (pulsions réparatrices). Un échec dans la réparation conduit au désespoir, sa réussite renouvelle l’espoir. Cette tendance à la réparation constitue la source première de la créativité et de la sublimation. Elle concerne et l’objet et le soi. Les fantasmes de réparation induisent des conduites de réparation. Le sujet va s’employer à « réparer » ce qu’il a fantasmatiquement abîmé, lésé, détruit. Il va en quelque sorte s’efforcer de redonner vie, bonté et amour à son monde intérieur ; notons au passage qu’il s’agit moins là d’un mécanisme de défense au sens classique du terme que d’un mécanisme psychique évolutif en relation étroite avec le développement du Moi et son adaptation à la réalité. La réussite de la réparation suppose que les pulsions de vie l’emportent sur les pulsions de mort.