REMEMORATION

Processus par lequel le sujet évoque dans sa conscience des événements conservés dans son inconscient. Ni l’enregistrement de l’événement au moment où il se produit, ni sa réévocation ne se font de façon fortuite. Son intégration se fait en fonction d’une structure psychologique donnée. Le fait que parmi les innombrables événements qui meublent une existence, certains sont retenus, d’autres rejetés, prouve que la fonction mnésique n’agit pas de façon automatique, mécanique. L’intérêt des facteurs affectifs, la structure spécifique du style de vie interviennent dans ce choix. L’évocation du souvenir, la remémoration se fait sous l’effet d’un stimulus tantôt externe (le goût de la madeleine évoque chez Proust le souvenir de tante Léonie qui lui en offrait dans son enfance), tantôt interne (l’évocation d’un souvenir entraîne l’apparition d’autres souvenirs dans la conscience). Adler attache une grande importance aux plus anciens souvenirs, aux premiers souvenirs de l’enfance. Ils expriment l’orientation, la « programmation » de la structure ultérieure de la personnalité.