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relaxation

relaxation, relâchement, détente volontaire du tonus musculaire s’accompagnant d’une sensation de repos. Utilisées en psychothérapie, les méthodes de relaxation, fondées sur un entraînement régulier, tendent à obtenir un relâchement général du corps afin de modifier, indirectement, le psychisme des sujets qui s'y soumettent. Par la détente qu’elles provoquent et ses bienfaits, les méthodes de relaxation sont utilisées dans le traitement des individus hypertendus ou présentant des troubles psychosomatiques. E. Jacobson (Chicago) a mis au point une méthode de relaxation progressive qui vise à obtenir une détente provoquée par la prise de conscience du relâchement des muscles. D’après cet auteur, le contrôle musculaire entraînerait une véritable « maîtrise de la mise au repos du cortex ». J. H. Schultz (Berlin) a créé une méthode, de relaxation par autoconcentration ou autohypnose, connue sous le nom de training autogène. La technique de J. de Ajuriaguerra, dite « de rééducation psychotonique », a une visée régressive. Il existe bien d’autres méthodes de relaxation, dont certaines font une place importante à la parole (M. Sapir).

RELAXATION (TECHNIQUES DE). Il existe actuellement de nombreuses techniques de relaxation dont la plupart sont issues de la méthode mère de J. H. Schultz, dite Training Autogène. Nous citerons pour plus de clarté, d’abord les trois méthodes qui, elles, ne doivent rien au maître de Berlin : a) La méthode de Jacobson, méthode qui serait essentiellement physiologique, longue, minutieuse, et qui paraît actuellement dépassée, même d’un point de vue strictement physiologique. b) La méthode de G. Alexander : il s’agit d’une approche du corps extrêmement complexe, visant à l'eutonie, c’est-à-dire à un état musculaire permettant l’effort au moindre prix avec le maximum de plaisir. Cette technique est à la fois érotisante et mobilisatrice d’un vécu corporel souvent archaïque. Malheureusement, elle est fort longue, peu de spécialistes la connaissent en France, et sa théorisation reste encore très rudimentaire (le travail le plus sérieux à ce sujet en langue française est celui du Dr Digelmann). c) La méthode de Vittoz, méthode ancienne, qui semble actuellement dépassée. Revenons-en à la méthode de base, au Training autogène : il s’agit d’une technique visant à la détente des principales fonctions organiques, obtenue par la répétition de consignes brèves. Un autoentraînement est demandé à chaque participant en plus des séances. L’effet auto-hypnotique joue et permet, en trois/quatre mois environ, dans les cas favorables, de réaliser une relaxation, tout en supprimant le symptôme qui amène à consulter. Cependant la méthode de Schultz, malgré les services rendus, malgré les facilités d’application, ne peut être recommandée dans tous les cas. 1) Elle évite bien souvent une approche relationnelle authentique. 2) Par son aspect stéréotypé, par son idéologie « moralisante », elle ne donne pas accès à un vécu corporel plus profond. Si, en France tout au moins, deux méthodes issues des théories de Schultz ont vu le jour, toutes les deux essayant de donner un sens psychanalytique à la relaxation. 1) La méthode dite d’Ajuriaguerra et de ses collaborateurs, sans induction avec toucher et élaboration verbale après la séance. 2) La méthode dite de Schultz-Sapir, ou méthode à inductions multiples, ou encore méthode de sens psychanalytique, comportant des inductions variables, dépendant de la relation transférentielle et contre-transférentielle régnant au moment même de la séance. Elle comporte également un toucher et une élaboration verbale après séance. 3) Il importe de mentionner, enfin, la méthode de Jarreau-Klotz, issue à la fois de la méthode de Jacobson et de la méthode d’Ajuriaguerra, basée aussi sur Schultz, méthode statico-dynamique visant à élaborer les points de résistance musculaire sans interprétation psychanalytique. RELAXATION LES YEUX OUVERTS. Méthode d’entraînement (de F. Le Huche) aboutissant à une rapide maîtrise de la « tension psychomotrice ». Elle se présente comme une gymnastique à base de crispations et de décontractions localisées. Elle utilise également l’action décontractante du soupir. Pratiquée principalement en pho-niatrie, elle peut servir de point de départ pour une pratique plus approfondie — type Schultz.

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