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RELATIVISME

RELATIVISME

Terme qui peut désigner la conception d'après laquelle « l'homme est la mesure de toute chose », selon la formule du sophiste Protagoras au Ve siècle, et qui nie l'existence de critère universel et stable de la vérité. A distinguer impérativement de la conception moderne qui reconnaît des limites à notre pouvoir de connaître. Dans le premier cas, le relativisme confine au scepticisme, puisque, en affirmant que toute vérité est relative à tel point de vue particulier et individuel, il déclare la certitude inaccessible et le doute indépassable. Dans le second, la doctrine qui admet que nous ne pouvons connaître que les phénomènes et non les choses en soi est simplement critique : elle n'affirme pas qu'on ne peut rien connaître de façon certaine mais que l'esprit constitue la connaissance en vertu de formes ou de catégories propres à tout esprit. L'affirmation critique de la relativité de la connaissance humaine n'est pas le relativisme. Elle ne consiste pas à soutenir que toute connaissance est relative à un individu particulier, mais que nous ne pouvons connaître que ce que permettent de connaître les structures universelles et a priori de notre esprit, et qu'ainsi les choses en soi nous échappent.


Relativisme

Idée selon laquelle il n'y a pas de vérité absolue, mais qu’il peut y avoir autant de vérités que de points de vue, que toutes les croyances se valent.

RELATIVISME. n. m. Sens philosophique : doctrine qui pose la relativité de toute connaissance humaine. Ce qui est « relatif » s'oppose littéralement à ce qui est « absolu ». Or, nous ne connaissons pas les choses en soi, absolument : nous les connaissons d'une part à travers des phénomènes, des modalités «relatives» à l'expérience que nous en faisons, d'autre part à travers les limites de notre esprit, de notre aptitude à connaître (elle-même relative aux capacités propres à chacun). Rien ne peut donc être affirmé absolument.
Sens moral (relativisme culturel) : doctrine selon laquelle les principes moraux, les valeurs sociales, les cultures elles-mêmes étant susceptibles de varier infiniment selon les époques et les civilisations, il n'est pas possible d'établir de hiérarchie entre elles. Partant de l'idée que rien n'est absolu, le relativisme en infère que tout se vaut (— ce qui est une affirmation bien absolue!).
Contre de nombreux dogmatismes, le relativisme est une arme critique inappréciable. Il invite à ne pas prendre pour universels des modes de vie, des systèmes politiques et sociaux, des formes d'art, des modes de pensée, des idéologies, des systèmes de valeurs qui nous sont familiers et qui constituent notre culture, mais sont en réalité «relatifs» à notre histoire, à notre époque, à notre civilisation. Contre notre tendance à les imposer à autrui, le relativisme nous conduit à nous ouvrir aux autres cultures, à en reconnaître la dignité et la valeur, à pratiquer la tolérance (notamment religieuse). Le relativisme est un garde-fou contre toutes les déviations (impérialistes) de l'ethnocentrisme.
Cependant, le relativisme est lui-même dangereux s'il devient… absolu. Dire «tout est relatif» est un jugement risqué parce que lui-même absolu et dogmatique. Tout n'est pas relatif, tout n'est pas égal en matière de morale humaine et de culture. Prétendre que «tout se vaut» conduirait à admettre les sacrifices humains, l'infanticide ou l'excision, l'esclavage ou la torture. Le relativisme est un bon garde-fou, mais il ne dispense pas l'homme de se construire une éthique, de fonder sur un humanisme minimal le progrès possible de l'Humanité.

Relativisme


Affirmation de la relativité de la vérité par mise en relation de celle-ci aux individus qui la définissent. Le relativisme nie la possibilité de la vérité générale ou universelle. Le relativisme culturel relie ce trait aux cultures et non aux individus.

RELATIVISME, n. m. Sens philosophique : doctrine qui pose la relativité de toute connaissance humaine. Ce qui est «relatif» s’oppose littéralement à ce qui est «absolu». Or, nous ne connaissons pas les choses en soi, absolument : nous les connaissons d’une part à travers des phénomènes, des modalités «relatives» à l’expérience que nous en faisons, d’autre part à travers les limites de notre esprit, de notre aptitude à connaître (elle-même relative aux capacités propres à chacun). Rien ne peut donc être affirmé absolument.
Sens moral (relativisme culturel) : doctrine selon laquelle les principes moraux, les valeurs sociales, les cultures elles-mêmes étant susceptibles de varier infiniment selon les époques et les civilisations, il n’est pas possible d’établir de hiérarchie entre elles. Partant de l’idée que rien n’est absolu, le relativisme en infère que tout se vaut (— ce qui est une affirmation bien absolue!).
Contre de nombreux dogmatismes, le relativisme est une arme critique inappréciable. Il invite à ne pas prendre pour universels des modes de vie, des systèmes politiques et sociaux, des formes d’art, des modes de pensée, des idéologies, des systèmes de valeurs qui nous sont familiers et qui constituent notre culture, mais sont en réalité «relatifs» à notre histoire, à notre époque, à notre civilisation. Contre notre tendance à les imposer à autrui, le relativisme nous conduit à nous ouvrir aux autres cultures, à en reconnaître la dignité et la valeur, à pratiquer la tolérance (notamment religieuse). Le relativisme est un garde-fou contre toutes les déviations (impérialistes) de l’ethnocentrisme.
Cependant, le relativisme est lui-même dangereux s’il devient... absolu. Dire «tout est relatif» est un jugement risqué parce que lui-même absolu et dogmatique. Tout n’est pas relatif, tout n’est pas égal en matière de morale humaine et de culture. Prétendre que «tout se vaut» conduirait à admettre les sacrifices humains, l’infanticide ou l’excision, l’esclavage ou la torture. Le relativisme est un bon garde-fou, mais il ne dispense pas l’homme de se construire une éthique, de fonder sur un humanisme minimal le progrès possible de l’Humanité.

RELATIVISME nom masc. - Doctrine affirmant que les valeurs et les principes varient selon les époques et les cultures.
Le relativisme s’oppose à tout système qui affirme l’universalité et la permanence des valeurs. Il naît de la conscience que les différentes cultures se définissent en posant des normes qui leur sont propres et qu’entre celles-ci il est souvent impossible de découvrir un dénominateur commun ; ce qui est juste dans une société sera injuste dans une autre, ce qui sera loué à une époque sera condamné à une autre. Il faut donc reconnaître la dignité égale de toutes les cultures et la relativité de tout jugement de valeur. Contre l’ethnocentrisme qui pose naïvement en norme les principes de sa propre culture, le relativisme se veut donc d’abord une leçon de tolérance. Ainsi chez Montaigne.
On peut cependant objecter au relativisme qu’il repose sur une contradiction : en affirmant que « tout est relatif », il affirme déjà une règle d’un caractère absolu. De plus, le relativisme risque de mener à la paralysie du jugement moral, voire au nihilisme en établissant l’égale dignité des valeurs et l’impossibilité de trancher de manière absolue parmi celles-ci.


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