RELATION / RELATIONS D'INCERTITUDE

RELATION, nf. (lat. relatio « action de reporter, de donner en retour »). ♦ 1° Action de rapporter, de faire récit d'un événement, de rendre compte d'une situation. — ou le contenu même de ce récit ou de ce compte rendu. ♦ 2° Lien existant, ou établi soit entre des personnes (relations de parenté, de voisinage, d'amitié), soit entre des choses ; ou entre des événements (relations de lieu, de temps, de succession, de contiguïté). — ou pensée abstraite de ces liens. ♦ 3° Rapports rationnels qui font partie des objets de la pensée (relation de causalité). La relation nous permet de penser deux ou plusieurs objets dans un même acte intellectuel. Pour Aristote, la relation est une des dix catégories, celle selon laquelle nous jugeons d'une chose par rapport à une autre. Pour Kant, la relation est un des quatre concepts clés d'où dépendent les catégories. A partir de la relation, on pense la substance et l'accident, la cause et l'effet, et la communauté ou action réciproque entre l'agent et le patient. ♦ 4° Logique. On distingue le jugement de relation du jugement d'attribution ou d'inhérence. La copule est plus complexe. Ce peut être « est fils de », « est cause de ». Les règles du syllogisme classique ne peuvent pas s'appliquer aux jugements de relation.

RELATIONS D'INCERTITUDE. Principe de microphysique, énoncé en 1932 par Heisenberg à partir de la théorie des quanta. Il existe une limite de précision dans la connaissance simultanée de la position et du mouvement ou plus exactement, de l'impulsion reçue par une particule. La précision de l'une se fait toujours aux dépens de l'autre.

Caractère unissant une chose à une ou plusieurs autres (causalité, succession, différence...), qui peut être un lien tel que toute modification de la première entraîne une modification de la ou des autres.

♦ Initialement, la relation est l’une des dix catégories d’Aristote : celle qui permet de comprendre deux ou plusieurs objets dans un acte intellectuel unique (identité, simultanéité, causalité, etc.). Pour Kant, c’est l’une des quatre catégories unifiant les représentations dans un jugement selon les rapports de substance à accident, cause à effet ou action réciproque (auxquels correspondent les jugements catégoriques, hypothétiques et disjonctifs).

♦ En logique, on nomme jugements de relation ceux qui, au lieu d’affirmer qu’un prédicat* appartient à un sujet, établissent entre deux termes une relation, abstraction faite de ces termes eux-mêmes. Exemple : A est plus grand que B, X est à la droite de Y.

♦ Les relations d’incertitude constituent un principe de microphysique, énoncé en 1932 par Heisenberg : il est impossible de connaître simultanément la position d’une particule et sa vitesse. On a momentanément admis qu’il y avait là une brèche dans le déterminisme universel, mais les progrès ultérieurs des théories ont montré qu’une telle déduction était pour le moins hâtive.