relâché

Cet adjectif qualifie le style. On peut l’entendre, en gros, en deux sens, qui sont plutôt deux domaines d’acception. L’un concerne précisément le niveau. On désigne alors pratiquement le niveau bas, avec son cortège de mots, de constructions, de tours, joint à une matière peu digne, et à une action éventuelle presque vulgaire. Le relâché est au-dessous du familier. Mais dans une hiérarchie simplifiée des niveaux, on n’en opposerait que deux : celui qui correspondrait à l’ensemble des exigences requises par les qualités rhétoriques (le soutenu), et celui qui n’y correspondrait pas, désignable comme relâché, d’une manière à la fois purement négative et beaucoup plus englobante. Par ailleurs, liée à la deuxième nuance que l’on vient d’indiquer, on remarque une seconde acception de cet adjectif. Il peut désigner une manière non rigoureuse, un peu floue ou approximative, de sélectionner les mots, d’arranger les phrases, de gérer les figures, d’organiser le discours. Se voit concernée la modération de l’élocution et de la disposition essentiellement, voire de l’action.

=> Éloquence, oratoire; niveau, élocution, disposition, action; qualités, vices; bas, familier, soutenu; figure.