Refoulement / RETOUR DU REFOULÉ
Refoulement Le refoulement consiste à mettre à l’écart et à tenir à distance du conscient. Il opère sur des représentations mais ne les supprime pas. Il porte sur des motions pulsionnelles et la réaction équivalente, s’il s’agissait d’une excitation externe, serait la fuite. Le refoulé qui est un représentant de la pulsion persiste dans l’inconscient, produit des rejetons et y est actif. Ce qui est refoulé tend toujours à faire retour. C’est pourquoi sur le plan dynamique, le refoulement exige une dépense d’énergie constante. Il est un des destins pulsionnels et appartient aux mécanismes de défense, même s’il a une extension bien plus grande que d’être simplement l’un d’entre eux. Freud distingue trois phases du refoulement. Le refoulement proprement dit ou refoulement après-coup porte sur le représentant de la pulsion ; celui-ci subit un retrait de l’investissement préconscient, mais l’investissement inconscient est conservé. En même temps, un contre-investissement vient du système préconscient qui maintient le refoulement, ainsi qu’une attraction provenant des éléments déjà refoulés. Il y a donc un premier temps, le refoulement originaire. Il ne dépend que d’un contre-investissement par lequel le système préconscient se protège contre la poussée de la représentation inconsciente. Ce refoulement originaire dans la perspective de Lacan concerne la signification symbolique liée au phallus. Il est ce refoulement qui opère à partir de la métaphore paternelle. Après-coup, le refoulement originaire entraîne avec lui le refoulement des pulsions partielles. Le troisième temps est le retour du refoulé.
REFOULEMENT « Le refoulement, écrit Freud, est une sorte d'oubli. Il est une sorte d’oubli qui se distingue des autres par la difficulté avec laquelle le souvenir est évoqué, même au prix des sollicitations extérieures les plus impérieuses, comme si une résistance interne s’opposait à cette reviviscence. Un tel oubli a reçu, en psycho¬pathologie, le nom de refoulement. » (Métapsychologie.) C’est le principal mécanisme de défense dans les conflits psy¬chiques. A ce titre, comme les autres mécanismes de défense, il n’est pas, en soi, quelque chose de pathologique, mais peut simplement contribuer à maintenir l’équilibre psychique du sujet. Le refoulement consiste à interdire l’accès à la conscience d’une représentation gênante ou insupportable, et à la cantonner dans l’inconscient. Il est l’effet de la censure dans la première topique, du moi dans la seconde topique. On distingue deux types de refoulement : le refoulement originaire (ou refoulement primaire) et le refoulement proprement dit (ou refoulement secondaire). Le refoulement originaire correspond à des représentations qui ne parviennent jamais à la conscience, et qui se trouvent d’emblée refoulées dans l’inconscient en produisant une fixation. Le refoulement proprement dit correspond à des représentations qui sont refoulées « après- coup » du champ de la conscience par le surmoi ou le moi. Le mécanisme du refoulement touche essentiellement les représentations des pulsions, par le double processus du désinvestissement (la représentation est désinvestie) et du contre- investissement (la quantité d’énergie pulsionnelle rendue disponible par le désinvestissement se fixe sur une autre représentation). Les symptômes ne sont pas la conséquence nécessaire du refoulement. Ils sont au contraire la marque de son échec, et du retour du refoulé.
REFOULEMENT ORIGINAIRE OU PRIMAIRE Ensemble des représentations qui se sont vu d’emblée inter¬dire l’accès à la conscience et se sont fixées dans l’inconscient, où elles sont devenues des pôles d’attraction pour les pulsions subissant le refoulement proprement dit.
RETOUR DU REFOULÉ Ce sont toutes les manifestations par lesquelles les contenus inconscients font retour à la conscience. On peut donc parler de retour du refoulé pour les actes manqués, les lapsus, les formations de compromis ou les symptômes.
REFOULEMENT. Processus psychique universel en même temps que mécanisme de défense fondamental, le refoulement est à l’origine de la constitution de l’inconscient. Réaction normale du Moi infantile, dont le pouvoir d’intégration est extrêmement réduit, le refoulement consiste à rejeter de la conscience les pulsions et leurs représentations idéatives. Il intervient chaque fois qu’un désir, une idée, une image, en devenant conscients, seraient cause d’un conflit insupportable et générateur d’angoisse. Le refoulement d’un désir, par opposition à son rejet conscient, est une inhibition de celui-ci à un niveau plus profond de la personnalité. Freud distingue trois temps de refoulement : le refoulement primaire ou originaire qui empêche, dès le début, un émoi instinctuel d’apparaître et qui crée ainsi un premier noyau inconscient fonctionnant comme pôle d’attraction à l’égard des éléments à refouler ; le refoulement secondaire (ou refoulement proprement dit) qui maintient inconscients les rejetons et les manifestations déguisées du refoulé primaire ; le « retour du refoulé », enfin, qui se manifeste sous forme de symptômes, actes manqués, rêves etc. Le refoulement excessif, qui repose sur le processus que Freud a appelé la censure, est une des causes les plus importantes de névrose.
RETOUR DU REFOULE. Les éléments refoulés tendent toujours à faire surface dans la conscience, soit tels quels, soit sous une forme déguisée (les symptômes, par exemple). Le renforcement d’une poussée pulsionnelle, lors de la puberté par exemple, est propice à ce retour du refoulé.