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RÉFÉRENT

RÉFÉRENT, n. m. En linguistique, réalité concrète ou abstraite (un être, un objet, une chose réelle, une entité imaginaire) à laquelle renvoie un signe linguistique. Le référent ne fait pas partie du signe, il est extralinguistique. Par exemple, le mot arbre renvoie à la réalité, extérieure à la langue, qu’est un arbre (cet arbre que je désigne; cet arbre auquel je pense; le concept d’arbre que j’ai en tête). Il importe de distinguer le signe (l’ensemble signifiant/signifié) du référent (voir au mot Signe). En particulier, il est parfois difficile de faire la distinction entre le signifié et le référent. Si l’on reprend le mot arbre, par exemple, on dira : le mot «arbre» (écrit ou prononcé) est un signe; ce signe se compose d’un signifiant (le graphisme du mot, sa sonorité verbale) et d’un signifié (le sens du mot arbre dans le dictionnaire) ; le référent sera la réalité particulière à laquelle renvoie ce signifié dans un acte de parole, c’est-à-dire par exemple cet arbre que je désigne, un arbre auquel je pense ou rêve, ou encore l’arbre en soi dont je parle.
RÉFÉRER, v. tr. ind. Faire référence à, renvoyer à, se rapporter à. Le mot «licorne» réfère à une réalité purement imaginaire. Ce verbe s’emploie surtout sous les deux formes suivantes : Se référer à : recourir à l’autorité d’une personne ou d’un texte; prendre quelque chose comme référence. Je me réfère souvent au Petit Robert mais le Larousse a aussi du bon. En référer à : en appeler à une autorité supérieure (un chef, un juge), dans une affaire donnée, pour lui laisser le soin de décider. J'en référerai au Pape s'il le faut! Je m'en réfère à votre avis.
Référent Du latin referre, « rapporter». En linguistique, objet réel ou imaginaire auquel renvoie le signe. • Il ne faut pas confondre le signifié et le référent. Si les adjectifs « fou » et « névrosé » peuvent être appliqués au même référent (telle ou telle de nos connaissances), ils ne renvoient toutefois pas au même concept !