référendum
référendum, consultation directe des citoyens sur un projet de loi. — La notion de « référendum » prévu par la Constitution se distingue de celle de « plébiscite », où le vote du peuple a pour objet de légaliser un coup d'Etat (plébiscite de 1852). Le libre référendum, manifestation la plus directe de la démocratie, est requis pour certaines décisions fondamentales pour la vie du pays, qui n'ont pas nécessairement une signification nationale. — Toutes les philosophies politiques ont considéré le référendum comme l'instrument idéal de toute constitution démocratique : pour Platon, il était incarné par I' « ecclesia », ou assemblée du peuple; il donne corps à la « volonté générale » de Rousseau, etc. Il fait de la politique une affaire nationale, non une affaire de politiciens.
RÉFÉRENDUM, n. m. Vote de l’ensemble des citoyens d’un pays sur une question précise posée par les pouvoirs publics, à laquelle il faut répondre par oui ou par non. On ne peut qu’approuver ou rejeter globalement la mesure proposée, sans pouvoir nuancer, discuter ou modifier le projet. Par extension, consultation générale d’un groupe (par exemple, l’ensemble des automobilistes, les lecteurs d’un journal, etc.) N.B. Ne pas confondre avec Plébiscite (voir ce mot), lequel porte sur une personne. référendum Pratique qui consiste à consulter directement les Français par le vote. Ceux-ci sont appelés à répondre par «oui» ou par «non» à une question se rapportant à un projet de loi ou à un traité. Trois référendums sont organisés entre octobre 1945 et octobre 1946 pour mettre en place la IVe République. Le 13 octobre 1946, un compromis est enfin trouvé : 53 % des votants approuvent la Constitution. Mais l'abstention, de 31 %, fait dire à de Gaulle : «un tiers des Français l'a rejetée, un tiers s'est abstenu, un tiers l'a approuvée ».