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RÉCEPTION / RÉCEPTIVITÉ

RÉCEPTION, n.f. (lat. recipere « recevoir », « accepter », « accueillir »). Terme utilisé dans la psychologie de réaction pour désigner, en se référant seulement à l'observation objective, et sans prise en considération des états de conscience, l’effet produit sur un sujet par un excitant sensoriel. On parlera de photo-réception ou de tango-réception suivant que l’excitation s’adresse à la vue ou au toucher.
RÉCEPTIVITÉ, n.f. (lat. recipere « recevoir », « accepter », « recueillir »). ♦ 1° Aptitude à recevoir des impressions. ♦ 2° Chez Kant (Critique de la Raison pure), l’introduction à la « Logique transcendantale » débute ainsi : « Notre connaissance vient de deux sources fondamentales de l’esprit, dont la première consiste à recevoir les représentations (la réceptivité des impressions) et dont la seconde est le pouvoir de connaître un objet au moyen de ces représentations (la spontanéité des concepts). Par la première, un objet nous est donné, par la seconde, il est pensé. »
réceptivité (état de), état dans lequel une personne subit plus facilement l'influence d'une autre : suggestion, hypnotisme et naturellement âge de l'adolescence. — Du point de vue de la définition logique, la réceptivité s'oppose à l'activité et désigne la faculté générale des « sensations » : il ne faut pas confondre, à cet égard, la réceptivité (source des sensations tactiles, visuelles, etc.) et l'affectivité (faculté des sentiments).
RÉCEPTIVITÉ (n. f.) 1. — (Lato) Passivité ; faculté qu’a le vivant d’être sensible aux stimulations externes. 2. — Pour Kant, faculté de recevoir des représentations (par opposition à la spontanéité de l’entendement qui est la faculté de connaître un objet au moyen de ses représentations et des catégories) ; Syn. sensibilité.


Réception. Perception d’une œuvre par le public. On est dans le domaine de l’esthésique qui s’oppose au poïétique qui envisage les conditions de fabrication de l’objet. Etudier la réception d’un texte, c’est accepter l’idée que la lecture d’une œuvre est toujours une recréation qui dépend du lieu et de l’époque où elle prend place, comme le montrent en particulier les traductions. L’étude de la réception donne un rôle actif au lecteur producteur de signification. Toute lecture est en effet un processus de sélection de certains éléments du texte, et de construction en fonction des caractéristiques personnelles, sociales, culturelles du lecteur, si bien qu’elle fonctionne comme un test projectif. La critique de la réception s’est développée en particulier en Allemagne dans les années 80 avec l’école de Constance (Jauss, Iser).

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