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RATIONALISME


Rationalisme

Du latin rationalis, « doué de raison »ou « fondé sur le raisonnement ».

- Toute doctrine qui privilégie la raison comme moyen de connaissance ou d’explication de la réalité. - Doctrine selon laquelle tout ce qui existe a sa raison d’être et peut donc être considéré comme intelligible. - Par opposition à l'empirisme : théorie d’après laquelle toute connaissance certaine provient de la raison (de principes a priori), et non des sens.
• Parce qu'ils soutiennent, contre les empiristes, qu'il est possible de connaître la nature des choses au moyen de la seule raison, Descartes, Spinoza et Leibniz sont traditionnellement rangés parmi les représentants du rationalisme.
rationalisme, système fondé sur la raison, par opposition aux systèmes fondés sur la révélation ou le sentiment. — Comme théorie de l'origine de notre connaissance, le rationalisme s'oppose à l'empirisme, qui fait dériver toutes nos idées de l'expérience. Le rationalisme affirme que si nous découvrons nos idées « au contact » de l'expérience, elles n'en procèdent pas moins de l'esprit, et non simplement de l'habitude et de la répétition des choses. Tel est le point de vue de Platon, de Descartes et de Kant. — Comme théorie de l'acte volontaire, le rationalisme s'oppose au volontarisme, qui voit une impulsion irrationnelle à l'origine de toute action humaine : par exemple, pour le rationaliste, l'artiste qui crée une sculpture reproduirait un modèle qu'il aurait dans son esprit; pour le volontariste, qui est ici dans le vrai, il n'y a pas de modèle valable avant la création, et « les projets ne poussent que sur l'ébauche » (Alain). En fait, il faut distinguer, dans la conduite humaine, des actions de type « rationnel » (toute activité industrielle, par exemple) et des actions de type « volontariste » (la plupart des actions humaines). — Enfin, dans le domaine religieux, le rationalisme prétend que toutes les vérités de la foi sont analysables et que l'on peut en acquérir un savoir parfaitement clair (Malebranche).
Rationalisme. Philosophie ou théorie de la connaissance qui affirme la primauté de la raison sur les sens dans le processus de connaissance. Le rationalisme s'oppose donc à l'empirisme et au réalisme naïf. Plus généralement, on entend par rationalisme une attitude d'esprit scientifique et critique qui s'oppose à l'irrationalisme, à la superstition.
RATIONALISME. n. m. En philosophie : doctrine selon laquelle tout ce qui existe dans l'univers est parfaitement intelligible, et donc accessible à la raison humaine (au sens n° 1 de ce mot). Si la raison a cette capacité de connaître, c'est qu'elle possède en elle-même des structures innées, des principes immuables, indépendants de l'expérience. D'où une autre version du rationalisme, qui pose que les idées sont innées : les connaissances viennent des principes contenus dans la raison, et donc, se passent de l'expérience. À ce rationalisme s'oppose l'empirisme.
En théologie, doctrine selon laquelle on ne doit accepter, en matière religieuse, que ce qui est conforme à la raison. Cette attitude s'oppose au fidéisme et au traditionalisme. Cette conception pose le problème de ce qu'est la foi, puisque la raison semble suffire pour adhérer aux vérités. En réalité, le rationalisme théologique sert surtout de garde-fou contre la superstition : les vérités de la foi ne peuvent pas heurter la raison, mais elles peuvent se situer au-delà de cette raison, sans la contredire. Une telle attitude se trouve d'ailleurs chez un mystique comme Pascal, qui estime que l'ultime démarche de la raison humaine consiste à comprendre qu'il y a des connaissances qui dépassent la raison.
En général, le rationalisme est l'attitude de ceux qui font confiance fondamentalement à la raison (aux deux sens du mot), qui n'acceptent de croire que ce qui est démontré. Cette foi dans la raison caractérise précisément le rationalisme des philosophes du XVIIIe siècle (voir le mot Lumières). Le rationalisme est positif chaque fois qu'il pourfend la superstition et l'obscurantisme. Il peut être jugé négatif lorsqu'il devient lui-même dogmatique et pose comme principe qu'il n'y a pas d'autre voie de connaissance que la raison pure (au sens n° 1).

Rationalisme critique
Forme de rationalisme défendue au XXe siècle par Popper ou Albert qui consiste à dire que le vrai n'est pas ce qui est vérifié, mais ce qui résiste à des tests de falsifiabilité (voir : falsifiable).

Rationalisme dogmatique
Dans la tradition issue de Kant, on appelle dogmatique un rationalisme qui n'a pas soumis la raison à une interrogation critique sur la légitimité de ses prétentions à produire par elle-même des vérités.

Rationalité
Caractéristique d'une connaissance ou d'une action rationnelle. On distingue aujourd'hui par exemple une rationalité procédurale, quand ce qui fait qu'un énoncé est rationnel réside dans sa conformité à des règles ou à des procédures formelles, et une rationalité substantielle, qui réside dans l'adéquation d'un énoncé à ce qu'il y aurait de rationnel dans le réel lui-même.

RATIONALISME, n. m. En philosophie : doctrine selon laquelle tout ce qui existe dans l’univers est parfaitement intelligible, et donc accessible à la raison humaine (au sens n° 1 de ce mot). Si la raison a cette capacité de connaître, c’est qu’elle possède en elle-même des structures innées, des principes immuables, indépendants de l’expérience. D’où une autre version du rationalisme, qui pose que les idées sont innées : les connaissances viennent des principes contenus dans la raison, et donc, se passent de l’expérience. À ce rationalisme s’oppose l’empirisme (voir ce mot).
En théologie, doctrine selon laquelle on ne doit accepter, en matière religieuse, que ce qui est conforme à la raison. Cette attitude s’oppose au fidéisme et au traditionalisme (voir ces mots). Cette conception pose le problème de ce qu’est la foi, puisque la raison semble suffire pour adhérer aux vérités. En réalité, le rationalisme théologique sert surtout de garde-fou contre la superstition : les vérités de la foi ne peuvent pas heurter la raison, mais elles peuvent se situer au-delà de cette raison, sans la contredire. Une telle attitude se trouve d’ailleurs chez un mystique comme Pascal, qui estime que l’ultime démarche de la raison humaine consiste à comprendre qu’il y a des connaissances qui dépassent la raison.
En général, le rationalisme est l’attitude de ceux qui font confiance fondamentalement à la raison (aux deux sens du mot), qui n’acceptent de croire que ce qui est démontré. Cette foi dans la raison caractérise précisément le rationalisme des philosophes du XVIIIe siècle (voir le mot Lumières). Le rationalisme est positif chaque fois qu’il pourfend la superstition et l’obscurantisme. Il peut être jugé négatif lorsqu’il devient lui-même dogmatique et pose comme principe qu’il n’y a pas d’autre voie de connaissance que la raison pure (au sens n° 1).
 
RAISON RAISONNABLE RATIONNEL RATIONALISME

1. Raison : faculté de raisonner, c’est-à-dire de former des jugements et de les enchaîner (la raison est le propre de l'homme).
2. Raison : faculté de bien juger. Sens restrictif visant à écarter de la raison les jugements fous ou passionnés (l'amour lui a fait perdre toute raison). Synonyme de bon sens .
3. Chez Kant, une distinction est faite entre l’entendement — faculté qui met en ordre et organise les données de l’expérience — et la raison, ensemble des principes a priori de la connaissance, faculté de synthèse dépassant l’expérience. Kant précise «raison pure» pour souligner que la raison est absolument indépendante de l’expérience.
4. Raison : principe d’explication ou cause (la raison de ma venue ; «le cœur a ses raisons que la raison ignore», écrit Pascal).
5. Raisonnable :
- qui est doté de raison (sens 1) (l'homme est un animal raisonnable),
- qui agit avec bon sens, avec modération (sens 2) (soyez raisonnable à votre âge...).
6. Rationnel :
- qui appartient à la raison (sens 1) (les concepts sont d'ordre rationnel),
- qui est conforme aux normes et exigences de la raison (sens 2). Opposé à irrationnel (le rêve n 'est pas rationnel).
7. Rationalisme :
- Doctrine qui affirme qu’il y a dans la raison des idées ou des principes qui ne viennent pas de l’expérience. Tel est le cas de la philosophie de Kant — voir ci-dessus sens 3 — ou de celle de Descartes qui pose qu’il y a en nous des idées innées (notamment dans sa philosophie, celle de Dieu).
- Doctrine qui affirme que la raison est apte à connaître le réel et est seule capable de nous faire accéder à la vérité.
- Par extension, affirmation que la raison est le principe d’une discipline intellectuelle ou morale (par exemple, la morale de Kant est rationaliste puisqu'elle prend pour seul principe la raison, en écartant tout appel aux sentiments, aux goûts, aux intérêts).


RATIONALISME nom masc. - Système ou attitude qui consiste à s’en remettre entièrement à la raison pour l’intelligence de ce qui est.
Il existe plusieurs formes de rationalisme, le terme pouvant servir aussi bien à désigner un système particulier dans le langage technique de la philosophie ou de la théologie qu’une attitude ou une tournure de pensée. Tout rationalisme, cependant, se caractérise par sa confiance dans la raison comme clé unique de la connaissance. En ce sens, le rationalisme s’oppose aussi bien à l’empirisme - qui fait une large part à l’expérience - qu’à toute forme de mysticisme ou de fidéisme.

—> Positivisme - Raison



RATIONALISME Peut nommer toute doctrine qui affirme, du point de vue métaphysique, qu’il n’existe rien sans raison d’être, et donc que rien n’est inintelligible en droit. ♦ Le rationalisme fait procéder la connaissance de principes a priori. On distingue dans ce cas entre un rationalisme absolu (Platon, Descartes) ne laissant pratiquement aucune place à l’expérience, et le rationalisme critique de Kant*, selon lequel aux a priori de la raison correspond une expérience qu’ils prédéfinissent et organisent. Pour le rationalisme, la pensée rationnelle est capable d’atteindre la vérité absolue dans la mesure où ses lois sont également celles auxquelles obéit le réel. C’est la position, notamment, de Hegel (« Tout ce qui est rationnel est réel et tout ce qui est réel est rationnel »). Le rationalisme contemporain, s’il abandonne l’idée de l’absolu, maintient pour la raison la possibilité d’atteindre le réel, notamment par la connaissance élaborée scientifiquement. Mais il s’agit volontiers d’un rationalisme ouvert ou dialectique (G. Bachelard) qui tient compte de l’évolution historique de la raison elle-même. ♦ Dans le vocabulaire de la théologie;, le terme est souvent péjoratif : il désigne alors l’attitude qui ne veut admettre des dogmes religieux que ce qui est compatible avec les exigences de la raison ou « lumière naturelle », et se défie de toute révélation.