Databac

Raoul COUTARD

Coutard fut d’abord reporter-photographe avant de venir au cinéma: il se forma au service cinématographique de l’armée puis travailla pour Radar, Paris-Match et Life. Ce style de «photographe risque-tout» lui permit de débuter en 1958 comme opérateur de prises de vues dans des films documentaires. L’année suivante, il est directeur de la photographie d’A bout de souffle. A partir de ce moment, et pour dix ans, son nom est indissociable de celui de la Nouvelle Vague en général et de celui, en particulier, de Godard dont il éclaire treize longs métrages. Les trois réalisations de Coutard ne sont pas à la hauteur de ce rôle décisif joué dans l’histoire de la photo de cinéma. Prix Jean-Vigo 1969, Hoah-Binh s’attache aux conséquences désastreuses sur deux enfants du conflit vietnamien, sans prendre parti sur cette guerre qui avait déjà commencé avant leur naissance. Ce regard apolitique suscita à l’époque un débat passionné autour de la nature et des limites possibles de l’humanisme que le manichéisme de La légion saute sur Kolwezi, hymne à l’intervention des parachutistes français, rendit évidemment caduc. Adaptation du roman de Gérard de Villiers et de son sous-James Bond à la française défenseur des valeurs occidentales, S.A.S. s’étire quant à lui dans un style sans énergie.

Liens utiles