quiproquo
quiproquo
Erreur qui consiste à prendre une personne ou une chose pour une autre.
Commentaire Le quiproquo est l'un des ressorts de la farce et de la comédie. En laissant ses personnages faire un contresens sur une situation, une personne ou une idée, tandis que la vérité éclate aux yeux du public, l'auteur fait du spectateur son complice et déclenche le rire. Jeu sur le sens, le quiproquo est une veine comique que Molière a largement exploitée. Pourtant, une lecture plus moderne en fait apparaître la dimension tragique : l'homme victime des circonstances, aveuglé par l'apparence des choses n'éveille-t-il pas, en même temps que notre rire, notre compassion ?
Exemple Maître Simon. — Monsieur est la personne qui veut vous emprunter les quinze mille livres dont je vous ai parlé. Harpagon. — Comment ! pendard, c'est toi qui t'abandonnes à ces coupables extrémités ? Cléante. — Comment ! mon père, c'est vous qui vous portez à ces honteuses actions ! (Molière, L'Avare, acte II, sc. 2.)
QUIPROQUO, n. m. Malentendu, erreur, méprise qui fait prendre quelqu’un pour quelqu’un d’autre, ou une chose pour une autre. Le quiproquo peut dépendre d’une situation inattendue (comme dans les pièces de Feydeau) ou de paroles à double sens. Il est souvent comique (pour les spectateurs), même s’il est tragique (pour les personnages qui en sont victimes).
QUIPROQUO nom masc. - Méprise ou malentendu consistant à prendre une chose pour une autre ou une personne pour une autre. ETYM. : du latin médiéval quid pro quo = « quoi pour dire quoi ? » À titre d’exemple, le dialogue entre une personne croyant être entrée chez un tailleur afin qu’on prenne ses mesures pour un costume et le boutiquier qui en fait fabrique des cercueils. Le quiproquo peut être comique ou tragique.