question
La question est en réalité l’état de la cause, dans le genre judiciaire. Quintilien précise bien que l’état de la cause, le point à juger et le point fondamental sont une seule et même chose : l’endroit qui établit la difficulté, et hors duquel il n’y a plus de procès. Quand on a compris de quoi il s’agit, le point litigieux, les prétentions de l’adversaire, ses moyens, on doit connaître ce faisant les siens propres et l’on sait tout ce qu’il faut savoir : ce qui fait le fondement du procès, la question débattue, le point sur lequel les juges ont à prononcer. Le seul risque pour un orateur, à moins d’être stupide ou complètement inexpérimenté, ce n’est pas de se tromper sur la question, mais c’est de battre la campagne loin du sujet, par plaisir verbal ou désir de vaine gloire : il importe de rester toujours dans le domaine et de le serrer de près.
=> Oratoire, orateur, éloquence, cause; genre, judiciaire.
QUESTION nom fém. - Phrase par laquelle on demande à la personne à laquelle on s’adresse une information dont l’on est en principe soi-même privé.
ETYM. : du latin quaestio = « recherche » se rattachant au verbe quaerere - « quérir », « chercher ».
Si la question sous sa forme la plus simple n’appelle aucune remarque particulière, il convient de souligner un certain nombre d’emplois rhétoriques de celle-ci. Ainsi l’interrogation oratoire qui n’exige aucune réponse, mais vise à constater un fait tout en prenant autrui à témoin de celui-ci. La question est donc souvent une forme particulière de l’affirmation à laquelle, pour des raisons stylistiques, les textes littéraires ont souvent recours. On signalera notamment l’un des derniers chapitres de Ulysse de Joyce qui, parodiant les catéchismes, n’est constitué que d’un enchaînement mécanique de questions et de réponses.
Exemple emprunté aux Pensées de Pascal : « D'où vient qu'un boiteux ne nous irrite pus, et qu'un esprit boiteux nous irrite ? » La réponse suit immédiatement : « A cause qu'un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu'un esprit boiteux dit que c'est nous qui boitons ; sans cela nous en aurions pitié et non colère. » Le mot « question » a longtemps désigné la torture, d’où le titre du livre de Henri Alleg, La Question (1958), qui dénonçait la torture en Algérie.
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