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QUALITÉ

QUALITÉ (lat. qualitas; dérivé de qualis?, quel?)
Gén. Dans le langage courant, ce terme est souvent appréciatif et signifie « bonne qualité ». En revanche, dans la langue philosophique, la qualité d'une chose désigne de façon générale toute propriété ou manière d'être de cette chose. Se distingue alors de quantité. On peut par ex. considérer les pétales d'une rose selon la qualité ou selon la quantité : selon la quantité, on dira qu'ils sont douze si on les compte; selon la qualité, on dira qu'ils ont telle forme ou telle nuance de couleur qui les distingue.
Méta. Pour Aristote, « ce en vertu de quoi on est dit être tel » ; une des dix catégories», qui répond à la question quel? Elle se distingue de la quantité en ce qu'elle n'est pas mesurable et ne comporte que des degrés d'intensité. Pour Descartes, syn. le plus souvent de façon, mode ou attribut.
Crit. Une des fonctions du jugement (affirmatif, négatif ou indéfini) et une des rubriques de la table des catégories (qui comprend la réalité , la négation et la limitation).
Log. La qualité des propositions est la propriété qu'elles ont d'être affirmatives ou négatives.
Les qualités premières sont celles qui sont constitutives d'un corps, objectives et mesurables : l'étendue ou le mouvement, par exemple. Les qualités secondes sont celles qui sont issues de l'effet des qualités premières sur nos sens, subjectives et non mesurables : la couleur ou la chaleur, par exemple.
QUALITÉ

1. Valeur de quelque chose (un vêtement de mauvaise qualité). Quand on ne précise pas, s’entend comme valeur positive (une œuvre de qualité = de bonne qualité).
2. Fonction sociale (nom, prénom, âge et qualité...).
3. Une des catégories — voir ce mot — d’Aristote : façon d’être d’une réalité. La qualité n’est pas mesurable même si elle varie en intensité : (exemple, un tissu est plus blanc qu'un autre, la blancheur est leur qualité).
4. Aspects sensibles des choses (couleurs, odeurs, sons) par opposition aux quantités (grandeur, masse, mouvement) qui, elles, sont pensées par l’esprit et sont mesurables.
 
Qualité

Du latin qualitas, « qualité », « manière d'être » [de qualis, « quel »].

- Propriété sensible et non mesurable qui détermine la nature d’un objet (par opposition à quantité}. - Chez Aristote, manière d’être pouvant être affirmée ou niée d’une réalité quelconque (exemple : chaud, froid, doux, amer, etc.).

• La qualité est l'une des dix catégories fondamentales de la pensée identifiées par Aristote. • Locke distingue les qualités premières (étendue, forme, mouvement), qui sont propres aux corps matériels, et les qualités secondes (couleur, goût, odeur), qui ne sont pas constitutives des choses, mais qui produisent en nous des sensations.


QUALITÉ (n. f.) 1. — Une des dix catégories* d’Aristote, correspondant à tout ce qu’on peut attribuer à un terme en réponse à la question quel ? : « J’appelle qualité ce en vertu de quoi on est dit être tel » ; la qualité se comprend par opposition aux autres catégories, et plus part, à celles de la relation et de la quantité ; la qualité est intrinsèque à ce dont elle est qualité ; au sens propre, elle n’est pas susceptible de déterminations quantitatives : Kant en fera une catégorie de l’entendement, dont les données empiriques correspondantes ont une grandeur intensive qui ne peut varier que continûment (cf. anticipations de la perception). 2. — Tout aspect purement sensible de la perception ; Syn. qualité sensible ; les empiristes (Locke, Condillac) réduisent les données élémentaires de la connaissance aux qualités sensibles (les couleurs, les odeurs, etc.) dont les sensations constituent les idées simples, à partir desquelles les autres idées sont composées. 3. — (Logique class.) Caractère du jugement (ou de la proposition) consistant en ce qu’il est affirmatif ou négatif. 4. — Valeur de quelque chose, caractère de quelque chose suscitant une appréciation favorable. 5. — Rang ou fonction sociale ; détermination jur. des actes ou des fonctions : agir en qualité de fondé de pouvoir. 6. — Qualités premières / qualités secondes : l’origine de cette distinction remonte à Epicure qui expliquait les couleurs, odeurs, etc., par la combinaison et la forme des atomes ; le cartésianisme et l’idée que tout dans la nature doit s’expliquer par figure et mouvement lui donnent son expression class. ; pour Locke, les qualités premières sont les qualités originelles de la matière (forme, solidité, étendue, mouvement, repos, nombre) qui sont perçues en chaque chose, et qui, par leur action sur nos sens, sont les causes des qualités secondes (couleurs, odeurs, etc.), qui n’appartiennent pas aux choses en elles-mêmes. 7. — Qualité occulte : cf. occulte. 8. — Qualification : a) Action de qualifier, b) Syn. dénomination" intrinsèque, c) Caractère de ce qui est qualifié pour quelque chose ou requis pour accomplir quelque chose : la qualification professionnelle. 9. — Qualifier : a) Attribuer une qualité à quelque chose ; nommer quelque chose par une qualité, b) Au participe passé, qui possède une qualification, celle-ci pouvant être jur., ou consister en la possession d’une technique, d’une habileté, c) Qui présente les caractères impliqués par la définition morale ou jur. d’une action : mensonge, meurtre qualifiés. 10. — Qualitatif : qui concerne la qualité, en part, par opposition à la quantité ; d’où, par ext., qui n’est pas susceptible de mesure, et, parf. (par ex., pour Bergson), qui ne saurait être l’objet de science.


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