purisme
purisme
Recherche souvent affectée de la perfection dans l'expression.
Commentaire Les puristes fixent arbitrairement un état de la langue qu'ils considèrent comme son point de perfection. C'est à partir de ce choix, de cette référence, qu'ils fondent leurs jugements. Le terme apparut au XVIIe siècle, quand la langue française se fixait, quand se créait l'Académie. Il était alors question d'exclure de la langue des « honnêtes gens » tous les néologismes, tous les archaïsmes, tous les choix personnels, toutes les déviances. De nos jours, le purisme est radicalement contesté dans ses références et au nom de l'évolution d'une langue réellement vivante. Académie française, préciosité.
Citation Si l’on en croit les propos alarmistes que le purisme reprend périodiquement avec persévérance, ce qui, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, n’était qu’anglomanie a fait place à une invasion généralisée. Il y aurait lieu d’en concevoir quelque inquiétude s’il était vrai que cette situation fût menaçante au point de mettre la langue en péril et que par là cette dernière ne fût plus apte à satisfaire une exigence de base : la rectitude des désignations. (Claude Hagège, le Français et les siècles.)
PURISME, n. m. Dans le domaine du langage, attitude qui consiste à vouloir conserver à tout prix la pureté de la langue, à figer celle-ci dans les normes strictes qu’elle a prises à une époque donnée, ce qui peut avoir pour conséquence d’empêcher toute forme d’évolution et d’adaptation. Jusqu’à un certain point, le purisme est nécessaire pour garder à la langue sa rigueur, sa cohésion, son élégance. Au-delà, le purisme devient une attitude intolérante qui nuit à la vitalité de la littérature. Par extension, dans les arts, dans toutes sortes de disciplines, attitude de respect des règles les plus strictes; volonté de pureté, de conformité parfaite à l’idéal qu’on se fait de l’art ou de la discipline en question. Toutes les pratiques sociales ont leurs puristes. Mot de sens voisin : perfectionnisme. Antonyme : laxisme.
PURISME nom masc. - Volonté de conserver à tout prix la pureté d’une langue en s’opposant à toute forme d’évolution dont celle-ci pourrait être l’objet.
ETYM. : formé sur l’adjectif « pure ».
Le purisme peut consister en un effort louable pour conserver à une langue sa rigueur, son élégance et sa cohérence. Telle est l’une des missions assignées à l’Académie française. Le terme de « purisme », cependant, est souvent utilisé de manière péjorative pour désigner une forme d’intolérance qui, en prétendant protéger la langue, ne réussit qu’à couper celle-ci de la pratique réelle et à lui faire perdre toute forme de vitalité.