psychocritique
psychocritique
Méthode de critique littéraire qui s'intéresse à l'inconscient de l'écrivain.
Commentaire S'inspirant de la psychanalyse, la psychocritique, née dans les années 1950 sous l'égide de Charles Mauron (1899-1966), prend ses distances avec la critique classique, qui se préoccupe essentiellement de la personnalité, de l'environnement et du style d'un écrivain. Techniquement, elle s'exerce par une comparaison des textes d'un même auteur. Cette approche comparative fait apparaître des associations d'idées involontaires, des « métaphores obsédantes » qui, traduisant les mythes personnels de l'auteur, permettent de remonter à son inconscient et de faire la lumière sur son oeuvre.
Citation La psychocritique prétend accroître notre intelligence des oeuvres littéraires simplement en découvrant dans les textes des faits et des relations demeurés jusqu’ici inaperçus ou insuffisamment perçus et dont la personnalité inconsciente de l’écrivain serait la source. La méthode est justifiée si l’on convient qu’elle atteint ce but. (Charles Mauron, Des métaphores obsédantes au mythe personne, introduction.)
PSYCHOCRITIQUE nom fém. - Méthode critique fondée par Charles Mauron (1899-1966) et procédant de la psychanalyse des textes littéraires.
ÉTYM. : de « psycho » et « critique ».
Avec des livres comme Des métaphores obsédantes au mythe personnel et Psychocritique du genre comique, l’œuvre de Charles Mauron relève de la critique psychanalytique. Elle s’en distingue cependant sur un point essentiel : alors que certains psychanalystes se penchent surtout sur l’inconscient de l’auteur tel qu’il serait possible de le restituer à partir de l’étude de la biographie de celui-ci, Mauron se consacre d’abord à l’œuvre et, par sa méthode de superposition des textes, cherche à dégager les métaphores obsédantes qui habitent une écriture et dans lesquelles se traduit l’inconscient. La démarche de Mauron, dans les années 50, s’est faite dans la proximité de tous ces travaux qui, sous le nom de « nouvelle critique », ont renouvelé notre approche de la littérature.