PSYCHIATRIE
PSYCHIATRIE, n.f. (gr. iatreïa «médecine»). Partie de la médecine qui se consacre à l'étude et au traitement des maladies mentales, soit par des thérapeutiques pharmacologiques, soit par des méthodes psychologiques (par exemple, la psychanalyse, l’entretien ou le soutien spirituel, etc.).
PSYCHIATRIE
Branche de la médecine qui examine et traite les variétés de ce que l’on appelait autrefois l’« aliénation mentale », notion qui sera progressivement remplacée par celle de maladies mentales. L’originalité de la psychiatrie procède du fait que son champ d’analyse porte sur les troubles tant du comportement que de l’expérience vécue du malade. L’observation de ces troubles a permis de déterminer des syndromes (corrélations stables entre les symptômes) correspondant à la physionomie clinique ainsi dégagée de chaque type de maladie. Les limites, voire les relatifs échecs thérapeutiques de la psychiatrie en tant que spécialité médicale, ainsi que l’idéologie qu’elle véhicule (souvent à son insu) allaient déclencher un mouvement de réflexion contestatrice connu sous le nom d’antipsychiatrie.
psychiatrie, étude et traitement des maladies mentales. Vers la fin du Moyen Âge, en Occident, la maladie mentale était considérée comme d’origine surnaturelle. Sous l’Ancien Régime, quelques places étaient réservées dans les hôpitaux pour les « fous », mais le caractère pathologique de leur état n’était pas encore reconnu. Il fallut attendre la Révolution française pour que, sous l’influence de P. Pinel, ces malades fussent confiés aux médecins. Mais leurs conditions de vie, dans les établissements psychiatriques, restaient misérables. Au XIXe siècle, le nombre des « aliénés » internés augmenta considérablement, la loi du 30 juin 1838 réglementant les conditions de l’internement. Après 1920, la pratique des « placements libres » se répandit. En 1936, les « asiles » se sont transformés en « hôpitaux psychiatriques ». Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les psychiatres s’efforcèrent de développer la vie sociale des malades (thérapie d’occupation, ergothérapie) mais les moyens thérapeutiques restaient limités : isolement, hydrothérapie, sédatifs, chocs (cures d’insuline, électrochocs), traitement moral. Ce n’est que dans les années 50 que des médicaments actifs dans les psychoses font leur apparition : neuroleptiques (1952), antidépresseurs (1957), lithium, qui contribuent à transformer l’atmosphère des établissements et facilitent l’abord psychothérapeutique des patients. Les sorties se font aussi plus nombreuses et l’on voit se créer, en marge de l’hôpital, des dispensaires, des « hôpitaux de jour », des foyers de postcure, des ateliers protégés, des centres d’aide par le travail, etc.
Les hôpitaux de jour concernent les malades qui ont un domicile et peuvent le regagner le soir. Ils offrent aux patients des activités de groupe (expression verbale, corporelle, artistique, culturelle...), la possibilité de surveiller la chimiothérapie et le recours à un dispositif psychothérapique. La fréquentation régulière de l'hôpital de jour constitue un réapprentissage de la vie sociale. Elle limite aussi les risques de désagrégation du milieu familial en évitant le placement des enfants, par exemple. Grâce à la chimiothérapie et aux structures d'accueil légères, de nombreux malades n'ont plus besoin de passer par l'hospitalisation traditionnelle. La clientèle des psychiatres s’est aussi diversifiée et étendue, ce qui prouve que la maladie mentale inquiète moins qu’auparavant. Désormais, on traite les patients, comme des personnes souffrantes, dans leur milieu social naturel. Tous ne guérissent pas, il est vrai, mais un patient sur deux finit par trouver un équilibre suffisant pour être dispensé de soins psychiatriques.