PSYCHASTHÉNIE
PSYCHASTHÉNIE, n.f. (gr. asthénia «faiblesse», qui se retrouve dans «asthénie»). Terme créé par Janet pour désigner un état morbide, névrotique, fait d'obsessions, de doutes, du sentiment d'incomplétude. Il y trouve une asthénie psychique, c'est-à-dire un affaiblissement, une dépression mentale, une diminution du sens du réel, l'incapacité de se sentir en rapport avec la situation où l'on est.
psychasthénie, névrose caractérisée par un sentiment d’incomplétude, des préoccupations obsédantes, des scrupules, de la timidité et un affaiblissement général de la résolution volontaire. Inadapté au réel, le psychasthénique a tendance à se réfugier dans l’imaginaire et à se contenter d’une activité vide (tic, bavardage). D’après P. Janet, cet état serait constitutionnel. Mais cette explication, qui méconnaît l’importance des influences infantiles, socio-affectives, dans la genèse des troubles névrotiques, est actuellement contestée. Ce que Janet appelle « baisse de tension psychologique » paraît être plutôt un manque de stabilité et une difficulté particulière de l’individu à s’adapter. Hypersensible, craignant les meurtrissures infligées par le monde extérieur, il se replie sur lui-même. Sa tension psychologique est plutôt mal orientée que déficiente. Mis en confiance, stimulé, encouragé, le sujet psychasthénique améliore, en effet, sensiblement ses performances. On ne trouve pas la psychasthénie dans la nouvelle classification psychiatrique américaine (DSM III, 1983). La description qui s’en rapproche le plus est celle de la « personnalité dépendante ».
psychasthénie, trouble psychique se caractérisant par l'anxiété, l'aspiration à la perfection et la fatigabilité de l'attention. — Elle correspond en général à une perte du sens du réel, à un mélange de l'imaginaire et du réel sur un fond d'angoisse. La description en a été faite par Pierre Janet, en 1902, dans la Psychasthénie.
PSYCHASTHENIE. Terme dû à Pierre Janet, destiné à la nosographie des névroses et désignant l’une des deux grandes catégories névrotiques, la première décrite étant l’hystérie. Il s’agit en même temps d’une allusion à un mécanisme psychopathologique central par référence à la psychologie des conduites et de l’action, propre à Janet. Ainsi la psychasthénie est une « forme de la dépression mentale caractérisée par l’abaissement de la tension psychologique, par la diminution des fonctions qui permettent d’agir sur la réalité et de percevoir le réel ». Les psychasthéniques sont dominés par les sentiments divers d’incomplétude dans leurs formes les plus variées, de difficulté, d’inutilité, d’incapacité, d’insuffisance intellectuelle, d’étrange, de déjà vu, de doute, de pénible, d’ennui, de dédoublement, de dépersonnalisation, etc. On trouve également dans ce tableau, large et varié d’un patient à l’autre, des « agitations mentales », obsessions, ruminations, phobies, pensées stériles, des < agitations motrices », tics, tremblements, des < agitations viscérales », spasmes, dysrégulations. La tension psychologique des sujets présentant un tempérament psychasthénique ou des névrosés de ce type, est habituellement basse. La « fonction du réel » est compromise par « l’absence de décision, de résolution volontaire », par « l’absence de croyance et d’attention », par < l’incapacité d’éprouver un sentiment exact en rapport avec la situation présente ». Longtemps utilisé par les psychiatres, le terme s’applique aujourd’hui plus rarement et à des formes mineures de névrose obsessionnelle. Il conserve sa place historique et sa signification capitale dans les schémas de l’œuvre psychopathologique de Janet.
Le terme est de Pierre Janet (1859-1947) et désigne un état psychopathologique caractérisé par une altération de la conscience du Moi avec sentiment d’étrangeté du monde environnant, sentiment de dépersonnalisation, sentiment d’incomplétude. La personnalité psychasthénique se caractérise par une sous-estimation de sa propre valeur, le doute, l’indécision, la timidité, la rumination de sa propre valeur, le doute, l’indécision, la timidité, la rumination mentale. Pour Janet, la psychasthénie est un trouble de la fonction du réel. Sur ce fond apparaissent les manifestations névrotiques de l’obsession et de la phobie. Pour Adler, les manifestations de la psychasthénie se retrouvent chez la plupart des névrosés. Le sentiment d’incomplétude de Janet et le sentiment et le complexe d’infériorité d’Adler se rejoignent en partie.