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PRUDENCE

Dans le langage courant, la prudence est l'attitude consistant à ne pas s'engager dans une voie qui pourrait nous nuire ou nous tromper. Faire preuve de prudence semble être une qualité mais cela peut aussi nous conduire à l'indécision ou au désengagement. C'est dans l'éthique aristotélicienne que le mot prudence ("phronèsis" en grec) reçoit une signification proprement philosophique. Aristote fait d'elle la vertu permettant de déterminer le meilleur choix possible dans le domaine de la contingence. L'homme prudent est ainsi celui qui sait saisir le temps opportun ("kairos") en agissant au moment le plus propice : ni trop tôt, ni trop tard. La "phronèsis" implique la délibération raisonnée et une certaine expérience de la vie. Politiquement, c'est une qualité indispensable pour diriger et protéger la cité.

PRUDENCE, n.f. ♦ 1° Sens classique, depuis Platon. L'une des quatre vertus cardinales (avec le courage, la tempérance et la justice) : celle qui consiste à discerner comment il faut agir. ♦ 2° Sens moderne. Qualité de celui qui réfléchit, évite les fautes et les dangers.

PRUDENCE

(Du latin prudentia, prévoyance et de prudens, sage.) Dès Platon, le terme est synonyme de sagesse, c’est-à-dire de savoir dirigeant l’action, et désigne l’une des quatre vertus cardinales avec la tempérance, le courage et la justice. Vertu intellectuelle, la prudence est, chez Aristote, la capacité déjuger avec discernement, l’habileté de l’homme vertueux qui sait mettre en œuvre les moyens propres à réaliser le bien.

PRUDENCE (n. f.) 1. — Traduction du grec phronêsis, utilisée pour désigner un savoir non transmissible, nécessaire à la pratique et portant sur des cas particuliers : « Tout ce qui est de l’ordre de l’action relève des cas particuliers et des principes extrêmes, c’est ce que doit connaître l’homme doué de prudence » (Aristote) ; Aristote en fait une des vertus intellectuelles : « La prudence est une disposition, accompagnée de raison juste, tournée vers Pacte et concernant ce qui est bien et mal pour l'homme » ; les scol. en font la première des vertus cardinales. 2. — (Sens vulg.) Attitude d’esprit consistant à prendre en considération les conséquences de ses actes afin d’éviter tout dommage.

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