preuve
La question des preuves est évidemment centrale en rhétorique, puisqu’il s’agit d’argumenter pour convaincre : les preuves sont donc les moyens de la persuasion. Mais on sait que, dans notre domaine, on persuade sur le probable.
On distingue traditionnellement deux sortes de preuves : les preuves qui se tirent hors du sujet de l’orateur, ou même hors de la rhétorique, et celles qui viennent de cet art. Les premières sont appelées preuves extra-techniques, les secondes preuves techniques ou artificielles.
Les preuves extra-techniques sont essentiellement les textes de lois, les conventions, les jugements déjà effectués et prononcés, les opinions, les déclarations obtenues sous la torture, les témoins et les serments. Il est certain que ces preuves sont peu ou pas utilisables, selon la nature de chacune, dans le genre démonstratif, davantage dans le délibératif, et parfaitement à leur place dans le judiciaire. Les preuves techniques sont essentiellement issues de l’autorité de l’orateur, des caractères, des passions (notamment suscitées dans l’auditoire), des signes ou indices, des arguments démonstratifs.
=> Persuasion, art oratoire, orateur; genre, démonstratif, délibératif, judiciaire; lois, convention, jugement, opinions, torture, témoins, serment; autorité, caractère, passions, indice, argument; lieu.
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