POSTHYPNOTIQUES (suggestions)

Pendant son sommeil hypnotique on peut suggérer au sujet des ordres qu’il exécutera au bout d’un certain temps, après son réveil. Ces expériences présentent un triple intérêt : historique, criminologique, technologique. Sur le plan historique, Freud, lors de son séjour à Nancy, a assisté chez Bernheim et Liébault à ces expériences. Un sujet pouvait le lendemain d’une expérience hypnotique exécuter ce qui lui avait été suggéré pendant la séance d’hypnose : se promener dans la cour avec un parapluie ouvert alors qu’il faisait beau. Interrogé sur le pourquoi de son comportement, le sujet ne se souvenant pas de l’ordre qui lui a été donné (du véritable motif), invente toutes sortes de motivations : pour essayer le parapluie, pour se préserver contre le vent, etc. Freud s’est demandé où était resté l’ordre puisqu’il ne se trouvait pas dans la conscience du sujet. — On peut se demander si la manifestation posthypnotique peut être utilisée dans des buts criminels : faire exécuter en état de posthypnose un délit ou un meurtre. Il s’est avéré que le sujet en état de posthypnose ne dépasse pas une certaine limite, tracée par le bon sens et la morale. — Les motivations invoquées par le sujet ne dévoilent pas le véritable motif de certaines actions. Au cours de la séance de psychothérapie les sujets motivent souvent leurs actions, mais les véritables < causes > se trouvent ailleurs.