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POSITIF

POSITIF (lat. positus, posé)
Gén. Soit contraire de négatif, soit établi dans les faits.
Epist. Qualifie une science expérimentale dont les méthodes de vérification et les critères sont établis : science positive.
Phi. Chez A. Comte, l'état positif est l'état final de l'histoire humaine qui désigne l'âge de la science. Par opposition aux états précédents (théologique et métaphysique) caractérisés par la superstition et par des conceptions finalistes de l'univers, l'époque adulte de l'intelligence est animée par l'esprit positif ou scientifique dont le seul souci est de comprendre les lois qui régissent les phénomènes entre eux. La question métaphysique du « pourquoi ? » est alors délaissée au profit de la question scientifique du « comment ? ».
Droit positif: Le droit positif est le droit tel qu'il existe dans une société donnée à un moment donné, considéré en toute indépendance de quelconques fondements extérieurs.
Droit positif: Pouvoir qui résulte de la volonté du législateur.
POSITIF, adj. (lat. positivus «posé»). Sens général. Réel, assuré, établi. ♦ 1° Opposé à «négatif». Qui affirme. ♦ 2° De fait, établi par expérience, certain, solide. ♦ 3° Auguste Comte. «Réel» au sens de scientifique ; qualifie le troisième état auquel serait parvenue l'humanité, après l'état théologique et l'état métaphysique. C'est le règne de la science, qui établit et vérifie les lois qui formulent les liens entre les phénomènes observés, sans s'interroger sur le «pourquoi». ♦ 4° Opposé à «naturel». Établi par détermination ou convention humaine (individuelle ou sociale). Les lois particulières propres à une nation forment les lois positives, et elles peuvent être différentes des lois morales naturelles, voire opposées à elles. Une religion positive est une religion instituée, et non point simplement naturelle.
Positif
Du latin positivus, « bien fondé » (de ponere, « placer », « poser»).
- Qui exprime une affirmation, un accord (par opposition à négatif). - Qui se donne comme manifeste, évident, assuré (exemple : un fait positif). - Se dit d’une connaissance, d’une science fondée sur l’observation des faits et sur l’expérimentation.
• L'état positif désigne, chez Auguste Comte, le dernier stade du développement de l’esprit humain, où celui-ci renonce à la recherche des causes pour s'attacher exclusivement à la découverte des lois.
POSITIF (adj.) 1. — (Class.) Fondé par institution divine ou humaine, le droit positif est, par opposition au droit naturel, celui qui est institué dans un Etat par l’autorité souveraine : la religion positive par opposition à la religion naturelle est la religion telle qu’elle existe en fait. 2. — (Par ext.) Qui constitue un fait, qui est donné à l’expérience ; Syn. réel : « Le mot positif désigne le réel par opposition au chimérique » (Comte). 3. — (Par ext.) Ce qui a le caractère de l’évidence, qui est certain, efficace : un fait positif. Rem. : l’expression sciences positives se réfère aux sens 2 et 3, il s’agit des sciences math, et expérimentales dont la certitude ne saurait être mise en question. 4. — Qui n’a d’égard qu’aux faits et à leur utilité : un homme positif (parf. péj., Syn. utilitaire, pragmatique), qui s’occupe de science positive (rare). 5. — Opposé à négatif a) Qui a un contenu réel, qui ne résulte pas d'une privation, d’une négation, b) (Math.) Qualifie les nombres ou grandeurs affectés du signe (+). 6. — Positivisme : a) Doctrine de Comte et de son école, qui admet que seule la méthode des sciences positives est féconde, que leur développement apportera le bonheur de l’humanité, et qu’il faut renoncer à la métaphysique au seul profit de la connaissance des lois. b) Par ext., se dit de toute doctrine qui accorde un rôle fondamental aux sciences phys. et à leur méthode ; en part., on appelle positivisme logique la doctrine de Carnap et de son école ; cf. physicalisme, c) Par ext., se dit, avec souv. une intention péj., de ceux qui admettent sans critique la valeur des sciences positives ; Syn. scientisme. 7. — Positivité : a) Caractère de ce qui est positif. b) Région de positivité : sert, dans l’épistémologie moderne (Desanti), à désigner le lieu où une science donnée s’élabore de façon autonome.


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