Portrait

On distingue deux types de portraits : le portrait physique, où l'on insiste sur l'allure du personnage, sa démarche, son regard, sa voix, ses tics d’expression, l’impression qu’il dégage..., et le portrait moral ou caractère, où l'on expose sa façon de se comporter, ses défauts et ses qualités, les sentiments qu’il éprouve et ceux qu’il suscite...

Exemple

Grande et mince jusqu’à l’exagération, elle possédait au suprême degré l’art de faire disparaître cet oubli de la nature par le simple arrangement des choses qu’elle revêtait. Son cachemire, dont la pointe touchait à terre, laissait échapper de chaque côté les larges volants d’une robe de soie... (Alexandre Dumas fils, la Dame aux camélias.)

Commentaire

Il est possible, pour présenter un personnage, de le faire vivre dans son cadre, de raconter à son sujet les anecdotes les plus significatives, de le faire parler avec d’autres personnages. C’est souvent le détail révélateur qui fait vivre un portrait.

PORTRAIT nom masc. - Toute forme de représentation d’un personnage, réel ou fictif.

ÉTYM. : de « portraire » = dessiner. On a d’abord dit pourtraire (de « pour » et de « traire » qui avait le sens de « tirer »). Le portrait vise à présenter au lecteur un personnage en faisant de celui-ci une description aussi précise et complète que possible : on détaillera par exemple aussi bien la place qu’il occupe dans la société, que son occupation, son apparence physique, ses vêtements, son caractère. Approchant progressivement le personnage, le portrait tend le plus souvent à en faire saisir la vérité psychologique. Les grandes œuvres du siècle de Louis XIV - ainsi les Mémoires du cardinal de Retz ou ceux du duc de Saint-Simon - valent notamment par la série des portraits de figures célèbres que les deux écrivains y tracent, de manière souvent cruelle et pénétrante. Le portrait - d’un personnage cette fois-ci fictif - appartient également à l’art du romancier au XIXe siècle. Ainsi, chez Balzac, où, conformément aux principes de la phrénologie ou de la physiognomonie, la description physique d’un individu doit révéler au lecteur sa nature psychologique et morale.