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PORT-ROYAL. Abbaye de femmes

PORT-ROYAL. Abbaye de femmes dans la vallée de Chevreuse fondée en 1204, cistercienne en 1225 et brillant foyer du jansénisme au xviie siècle, ce qui valut l'expulsion des religieuses et la destruction des bâtiments (1710). Restaurée par les Amauld à la fin du xvie siècle, Jacqueline Amauld (en religion mère Angélique) en devint l'abbesse en 1602 et procéda à sa réforme caractérisée par une vie de retraite austère. Dédoublée en Port-Royal des Champs et en Port-Royal de Paris (faubourg Saint-Jacques) en 1625, l'abbaye devint, sous l'influence de Saint-Cyran et d'Antoine Amauld un important centre du jansénisme, avec la création de Petites Écoles, remarquables pour leur pédagogie et dans lesquelles furent formés des hommes brillants comme Racine. Cependant, les persécutions ordonnées par Louis XIV et le refus des religieuses de signer le formulaire condamnant cinq propositions attribuées à Jansénius (1665) conduisirent, après un bref répit, à la dispersion des religieuses (1709) et à la destruction de l'abbaye (1710). L'abbaye de Port-Royal de Paris qui avait fait sa soumission depuis 1669 subsista jusqu'en 1790 et, supprimée, devint une prison. De Port-Royal étaient sortis de nombreux ouvrages parmi lesquels les Provinciales, rédigées par Pascal sur la demande d'Antoine Arnauld.

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