POITIERS (bataille de)
POITIERS (bataille de) (19 septembre 1356). Épisode de la guerre de Cent Ans. Ayant renoncé à passer la Loire, le Prince Noir, fils d’Édouard III d’Angleterre, s’apprête à regagner Bordeaux quand il est attaqué par Jean II le Bon. Engagée dans des conditions défavorables aux Anglais, la bataille tourne pourtant à leur avantage, la cavalerie lourde française, à qui son éthique interdit de reculer, se faisant décimer par l’archerie adverse. Le roi* Jean, accompagné par tous ses fils, se rend compte du danger que court la Couronne et leur demande de fuir, exception faite de Philippe, qui y gagne son surnom de «Hardi». Une décision sage mais qui finit de démoraliser les chevaliers français. Dès lors, l’héroïsme du roi et du prince — «Père, gardez-vous [...]» — n’empêchera pas une défaite très lourde de conséquences : pertes territoriales, mouvements de mécontentement populaire (voir Jacquerie, Étienne Marcel) et versement d’une rançon qui saignera à blanc le Trésor (voir aussi Charles V, Traité de Brétigny).
Victoire remportée par l'armée anglaise du Prince Noir sur le roi de France, Jean II le Bon. Les archers anglais soutinrent le choc de la cavalerie noble, qui avait pour mission d'ouvrir la voie aux trois « batailles » françaises. Ils refluèrent sur la première « bataille » commandée par le dauphin (futur Charles V), lequel, sur l'ordre exprès du roi, dut quitter le combat. Le trouble gagna la deuxième « bataille », qui ne tarda pas à prendre la fuite. Le roi Jean, qui avait commis l'erreur fatale d'engager ses trois corps successivement, commandait la troisième « bataille ». Il s'avança, la hache à la main, à la tête de ses chevaliers, auxquels il donna ordre de combattre à pied. Mais cette masse compacte, dont les premiers rangs seuls pouvaient combattre, offrait une proie facile aux archers anglais. Jean le Bon, accompagné de son plus jeune fils, le futur duc de Bourgogne (Philippe le Hardi), paya jusqu'au bout de sa personne et fut blessé deux fois au visage avant de se rendre. La victoire du Prince Noir était complète ; les Français avaient 6 000 tués et 1 900 prisonniers, les Anglais 2 400 tués. La captivité du roi Jean le Bon et d'un grand nombre de nobles, dont plusieurs princes de sang, transformait pour la France la défaite en désastre. BATAILLE DE POITIERS • 25 octobre 732 En 711, les Sarrasins (les musulmans) ont passé le détroit de Gibraltar pour s’établir dans toute la péninsule Ibérique. En 719, ils envahissent la Septimanie (actuel Languedoc) et prennent Narbonne. Ils échouent devant Toulouse mais s’installent dans la région pour pousser toujours plus au nord par la suite (en 725, ils pillent Autun après avoir remonté le Rhône). En 732, nouvelle invasion : des troupes nombreuses commandées par Abd er-Rahman quittent l’Espagne, déferlent sur l’Aquitaine, prennent Bordeaux, foncent sur Tours. A la tête des guerriers francs, Charles Martel, le maire du palais (une sorte de Premier ministre qui exerce dans les faits le pouvoir dévolu en théorie au roi mérovingien Thierry IV), appelé au secours par le duc d’Aquitaine, les défait près de Poitiers (la bataille aurait eu lieu à Moussais). La grande avancée sarrasine est arrêtée.POITIERS (Bataille de, octobre 732). Victoire remportée par Charles Martel sur les musulmans d'Espagne entre Poitiers et Tours. La victoire des Francs à Poitiers contribua à arrêter l'expansion musulmane en Europe. Cependant, les incursions musulmanes continuèrent encore près de 25 ans dans le sud de la France. Certains historiens mettent aujourd'hui en doute la réalité de cette bataille qui ne fut, semble-t-il, qu'une escarmouche. Ils pensent que les musulmans, enrichis par leurs butins, n'ont pas poussé plus loin leur invasion. POITIERS (Bataille de, 1356). Victoire remportée, durant la guerre de Cent Ans, par l'armée anglaise du prince de Galles - le Prince Noir, d'après la couleur de sa cuirasse - sur le roi de France, Jean II le Bon. La défaite française, qui suivait celles de Crécy et de Calais, fut un véritable désastre. Elle entraîna la captivité du roi de France et le traité de Brétigny qui accordait à l'Angleterre une part importante du territoire français. Elle fut aussi suivie par les troubles parisiens de 1357-1358, conduits par Étienne Marcel, qui mirent en péril la monarchie capétienne.