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Pléiade (la)

Pléiade (la)
Foyer littéraire de la Renaissance.
Commentaire La Pléiade est née de la Brigade, communauté de poètes regroupée autour des principes de la Défense et illustration de la langue française (du Bellay, 1549). Élite du groupe, la Pléiade réunit sept figures dominantes, dont Baïf et du Bellay. Marquée par la suprématie de Ronsard, elle donne le ton à toute la poésie de l'époque. Ses principes sont Limitation des poètes anciens, notamment Virgile, et de Pétrarque, la variété de l'inspiration, la recherche formelle par le recours aux figures de la rhétorique.
Citations L’époque de la Pléiade, de 1545 environ à 1560, est l’âge d’or de la poésie mythologique moderne, sans doute parce que les poètes, tout à leur oeuvre fiévreuse de rénovation de la lyre française, n’ont jamais cru avoir trouvé les formules définitives d’une imitation de l’antique, qui était une perpétuelle recréation des lettres modernes. (Guy Demerson, la Mythologie classique dans l'œuvre lyrique de la Pléiade.} Dociles à l’ingénieuse rhétorique de Pétrarque et de ses disciples, ils ordonnaient avec diligence les sommes de leurs inventions. Ils les arrangeaient en compositions polyphoniques dont les thèmes s’appellent, se combinent, s’excluent. Nul formalisme ne dépare jamais ces architectures musicales. Elles manifestent, mieux que toute confession directe, le tempérament, les appétits, les répugnances de ceux qui les organisèrent. (Albert-Marie Schmidt, Poètes du XVIe siècle, avertissement.)
PLÉIADE, n. f. 1° En Astronomie, groupe d’étoiles (sept selon les Anciens) situées dans la constellation du Taureau.
2° Nom que se sont donnés, groupés autour de Ronsard et de Du Bellay, sept poètes de la Renaissance française (en souvenir d’un groupe de poètes qui s’était donné ce nom dans l’Antiquité). Cette «constellation» d’écrivains, à la fois admirateurs de la poésie grecque et latine et illustres défenseurs de la langue française, se fit une très haute conception de la mission du Poète.
3° Par extension, on appelle pléiade (avec un p minuscule) un groupe de personnes importantes (des artistes de talent). Une pléiade de jeunes cinéastes. Toute une pléiade de journalistes.
N.B. Pas de tréma sur le « i ».
PLEIADE nom fém. - Mouvement littéraire qui, au XVIe siècle, contribua de manière décisive au renouvellement de la poésie française.
ÉTYM. : du grec Pleias = constellation des Pléiades.
Cette expression fut introduite par Ronsard en 1556 pour désigner les sept personnes (lui et six amis) qui composaient la constellation des meilleurs poètes du temps. Ces amis se nommaient : Du Bellay, Baïf, Jodelle, Tyard, Peletier et Belleau. Cette liste sera plusieurs fois modifiée par la suite. La Pléiade ne fut jamais une véritable école poétique. De plus, la poésie du XVIe siècle est loin de se limiter à l’œuvre des sept écrivains que Ronsard retient. Cependant, entre 1550 et 1560, quelque chose de décisif changea dans la poésie française, qui est indissociable de l’entreprise de la Pléiade. La Pléiade se proposait de travailler à une véritable révolution poétique qui romprait avec les formes caractéristiques du genre telles que les avait connues la littérature médiévale - rondeaux, ballades, chansons, etc. -, qui parviendrait à donner sa véritable grandeur à la langue française. Paradoxalement, cette révolution se voulut imitation de modèles anciens ou étrangers, ceux que proposaient la littérature antique et la poésie italienne. En ce sens, la Pléiade fut une entreprise savante de poètes érudits. L’imitation, cependant, n’allait pas sans l’inspiration qui seule faisait le poète véritable. La Pléiade fait en effet de la gloire du poète, de la dimension surhumaine de son entreprise et de l’immortalité qui lui est promise l’un de ses sujets de prédilection. Deux œuvres au moins - celle de Ronsard et celle de Du Bellay - ont indubitablement été à la hauteur des très hautes ambitions que ce mouvement affichait.


PLÉIADE (La). Nom donné au XVIe siècle durant la Renaissance française à un groupe de poètes, promoteurs du français contre le latin jusque-là langue savante et du grand lyrisme imité de l'Antiquité. Ces poètes - Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean Antoine de Baïf, Pontus de Tyard, Étienne Jodelle, Rémy Belleau, Jacques Pelletier du Mans - exposèrent leur programme dans un manifeste littéraire : Défense et Illustration de la langue française (1549) et contribuèrent ainsi à la naissance d'une littérature nationale. Appelée d'abord la Brigade, la Pléiade doit son nom à la constellation de sept étoiles, nom déjà donné à une réunion de poètes dans la Grèce antique.