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PIEYRE DE MANDIARGUES André 1909-1991

PIEYRE DE MANDIARGUES André 1909-1991


Conteur et poète, né à Paris. Il s’impose, d’emblée, dans le conte ; ici féerique et là fantastique - à moins que ce ne soit, quand il lui prend envie, l’un et l’autre mêlés - : Le Musée noir (1946, son chef-d’œuvre), Soleil des loups (1951), que suivra Feu de braise (nouvelles, cette fois, plutôt que contes, 1960). Impatient de tout voir, grand voyageur (Moyen-Orient, Amérique centrale, etc.), il n'est nullement impatient de se faire connaître comme auteur de poèmes ou d’œuvres de fiction ; longtemps il passe pour un simple essayiste : Les Monstres de Bomarzo (1957), Le Belvédère (1958, 1962, 1971). Il rencontrera pourtant, malgré lui, le « succès commercial » avec La Motocyclette, 1963. La même année, mais presque inaperçue, sortait une étonnante anthologie de ses poèmes de jeunesse (L’Âge de craie). Car cet homme à la gloire tardive est en fait un écrivain précoce. D’autres romans vont suivre (La Marge, 1967 ; Le Deuil des roses, 1983 ; Tout disparaîtra, 1987) et aussi d’autres recueils de poèmes. Pourtant les plus étrangement poétiques de ses œuvres restent sans doute ses récits, tantôt brefs, comme l’histoire de Madeleine Cain (Le Sang de l’agneau qui ouvre le recueil de 1946), ou plus développés, comme le Lis de mer (1956) ; et assez souvent érotiques, comme Le Triangle ambigu, dans le recueil intitulé Mascarets (1971). Plus solidement fondés sur la vie réelle et d’ailleurs étrangement « lyriques » (et parfois : pathétiques) il faut mettre à part les textes groupés sous le titre Le Point où j’en suis (1964).

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