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PHILIPPE IV le Bel

PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), roi de France [1285-1314], Quand il accède au trône, le fils de Philippe III s’empresse de mettre fin au conflit où son père a laissé la vie en abandonnant la Sicile au roi d’Aragon, le royaume de Naples revenant à la maison d’Anjou. Il vient d’épouser Jeanne, qui lui a apporté en dot la Navarre. Mais les difficultés ne sont pas loin. Difficultés avec la Flandre, que le mariage de sa fille avec le roi anglais isolera d’abord mais qui se révoltera, écrasera la chevalerie française à Courtrai (11 juillet 1302) avant d’être battue à son tour à Mons-en-Pévèle (18 août 1304). Difficultés financières, surtout, qui seront la constante du règne et entraîneront diverses mesures intérieures telles la création des subsides(une sorte d’impôt direct), une tentative d’imposition du clergé qui le fera entrer en conflit avec Rome (voir attentat d’Anagni), la promulgation de lois somptuaires (1294), diverses dévaluations qui feront se soulever Paris (1306), l’expulsion des juifs et des Lombards et l’appropriation de leurs biens, la confiscation du trésor des Templiers. Malgré ces difficultés, un gros travail visant à organiser l’État a été mené au cours du règne. Sous l’influence de conseillers qui sont surtout des légistes méridionaux, des prélats et de petits nobles, une administration solide a vu le jour. Restait à la financer, question que des recours réitérés aux états généraux n’a pas pu résoudre. Signalons qu’une grave affaire vint ternir les derniers mois du règne de Philippe le Bel : celle dite «de la tour de Nesle ». Ses trois belles-filles furent accusées d’adultère ; deux d’entre elles furent jetées en prison, leurs amants châtrés et exécutés. Seule Jeanne de Bourgogne montera sur le trône auprès de son époux, Philippe V, après s’être réconciliée avec lui.

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