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Philippe Égalité, Louis-Philippe Joseph, duc d'Orléans, dit (Saint-Cloud 1747-Paris 1793) ; prince et révolutionnaire français.

Philippe Égalité, Louis-Philippe Joseph, duc d'Orléans, dit (Saint-Cloud 1747-Paris 1793) ; prince et révolutionnaire français. Dénué de scrupules moraux, le duc d'Orléans, qui est le plus grand propriétaire foncier de la France à la fin de l'Ancien Régime, s'est éloigné très tôt de Louis XVI, en partie pour des raisons personnelles et par besoin de se faire valoir, en partie sous l'influence des idées libérales anglaises. Ennemi acharné de la reine Marie-Antoinette, il rassemble autour de sa personne un parti constitué d'éléments favorables aux réformes et de francs-maçons (lui-même l'était), tout en soignant sa popularité (il ouvre ses jardins du Palais-Royal à la foule parisienne). À l'Assemblée des notables de 1787, il combat la politique financière du gouvernement, réclame les États généraux, et excite le Parlement à la résistance. Député de la noblesse aux États généraux de 1789, il est un des premiers nobles à se réunir au tiers état. C'est dans ses jardins du Palais-Royal que se rassemblent les masses qui partent à l'assaut de la Bastille, et ses partisans sont également à l'origine des journées des 5 et 6 octobre 1789. Peut-être le duc songe-t-il alors à devenir, sinon roi, du moins régent. Néanmoins, sur l'injonction de La Fayette, il se retire quelque temps en Angleterre. Après la fuite du roi à Varennes, il est élu à la Convention, où il siège à l'extrême gauche, et se fait attribuer le nom de « Philippe Égalité ». Même s'il vote la mort de Louis XVI, il reste malgré tout suspect aux yeux des Jacobins, peut-être parce qu'ils voient en lui un partisan de Danton, à coup sûr parce qu'il demeure un héritier potentiel du trône, et parce que son fils s'enfuit avec Dumouriez. Arrêté en avril 1793, il est cité le 6 novembre 1793 devant le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le même jour.

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