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PHILIPPE

Ami des chevaux. Cinquième disciple et apôtre du Christ, natif de Bethsaïde et présenté au Christ par Nathanaël (jean 1,45). Philippe fut en mission en Scythie et en Phrygie et mourut martyr, crucifié à Hiérapolis. Philippe fut aussi le nom de l'un des sept diacres installés à Jérusalem dans la première communauté chrétienne par les apôtres (Actes des Apôtres 6,5). Philippe était le père de quatre filles qui possédaient le don de la prophétie (Actes des Apôtres 21,8-9).

Philippe II, roi de Macédoine (Pella v. 382-Aigai, Macédoine, 336 av. J.-C.). Il était le troisième fils d’Amyntas III et d’Eurydice. En 367, il fut emmené en otage à Thèbes par Pélopidas et il resta trois ans en Béotie, où, auprès d’Épaminondas, il apprit les éléments de la politique et de la stratégie qui allaient lui soumettre la Grèce. Il ne semblait pas destiné à régner, mais son frère aîné Alexandre II mourut après un court règne et son autre frère Perdiccas III subit le même sort, ne laissant qu'un enfant, Amyntas. Philippe fut nommé régent en 359 et, en 356, il prit le titre de roi. Aussitôt, il inaugura une active politique de conquête. Il repoussa les Thraces et battit les Péoniens et les Illyriens, qui pressaient trop ses frontières. Puis il s'allia au roi d'Epire (Molosses) dont il épousa la nièce Olympias (356). Entre-temps, il s’était emparé d’Amphipolis (358). En 356, il fonda en Thrace la cité de Philippes, qui le rendit maître des mines d’or du Pangée (Philippes était d'ailleurs déjà une bourgade, appelée Crénides). Cette même année, il lui naquit un fils, Alexandre. Il prit un temps de repos pour réorganiser son empire. Il fonda la phalange macédonienne, forma la maison du roi avec les hétaires et les gardes du corps (hypaspistês), assembla autour de lui la noblesse vassale (Parménion, Perdiccas, Antipatros), embellit Pella, où il attira le Crétois Néarque pour s’occuper de la marine, et Eumènês de Cardie pour diriger son secrétariat. Il reprit en 355 son offensive en enlevant Pydna et Méthone, et s’ouvrit des ports sur la mer Égée. En 354, il pénétra en Thessalie et se heurta à l’allié du tyran Lycophron, le général phocidien Onomarchos; Philippe fut d’abord battu, mais, l’année suivante, il captura Onomarchos dans la plaine du Crocos et fit crucifier le Phocidien comme sacrilège (il avait pillé le temple de Delphes). Il s’élança aussitôt après vers les Thermopyles pour en déloger l’autre chef phocidien Phayllos, mais Athènes avait compris la menace ; elle envoya des troupes occuper les Thermopyles, et Philippe rentra en Macédoine. Il se tourna de nouveau vers la Thrace, s’allia avec Byzance et Périnthe (352), puis, en 349, il attaqua Olynthe et les villes athéniennes de la Chalcidique ; Olynthe fut prise en 348 avec trente-deux autres villes. Philippe célébra son triomphe à Dion, puis il se joua de trois ambassades athéniennes venues signer la paix, d’une part en retenant les Athéniens, d’autre part en poursuivant ses conquêtes. Puis il s’empara des Thermopyles et obtint d’être représenté à l’amphictyonie de Delphes. Il porta ensuite ses armes vers la Thrace et la Chersonèse. Athènes ayant constitué une ligue contre lui (340), il répondit en assiégeant Byzance, puis il marcha vers le sud, contourna les Thermopyles et s’empara d’Élatée. Philippe se heurta aux Grecs coalisés à Chéronée : la victoire qu’il y remporta lui livra la Grèce (338). Il constitua la ligue panhellénique de Corinthe, dont il fut hégémon. Libre de ce côté, il songeait à la conquête de la Perse, lorsqu’il fut assassiné au cours de fêtes à Aigai, par l’hétaire Pausanias. On a retrouvé, dans la nécropole d’une capitale royale de la Macédoine près de l’actuelle Verghina, un hypogée monumental qui contenait des objets précieux et des parties de statuettes qui semblent avoir représenté le roi et son fils Alexandre. On a supposé que c’était là la tombe de Philippe II. Néanmoins, certains archéologues pensent que ce serait plutôt la tombe d’Antipatros.

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